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Convictions et incertitudes

L’intersaison est, pour nous chasseurs, l’occasion de passer des moments privilégiés avec nos chiens au cours de la préparation estivale de la future saison cynégétique. C’est aussi le temps des échanges entre passionnés, lors des concours organisés par le réseau FACCC ou des nombreux rassemblements festifs qui ont lieu durant cette période de l’année.

Pour les bénévoles de la FACCC, cette « pause » aura été marquée par la présence de votre Fédération à la manifestation « La ruralité en fête » à Fontainebleau ainsi qu’au Game Fair de Lamotte-Beuvron. Incontournables, ces évènements nous permettent de vous rencontrer, de promouvoir notre mouvement et de tisser des liens essentiels avec les autres acteurs du paysage cynégétique et cynophile.

J’en suis convaincu, ces rencontres sont aussi et surtout l’occasion donnée à notre monde, celui de la chasse, de montrer sa force, sa capacité à rassembler, son caractère intergénérationnel et de prouver qu’il attire au-delà même de ses frontières. Y participer et prendre part à ces mobilisations collectives me semble être une évidence à l’heure où la solidarité et l’union de l’ensemble des acteurs cynégétiques français est nécessaire, voire indispensable.

Au moment où j’écris ces quelques lignes, l’avenir de nos pratiques semble en effet plus qu’instable : pas de gouvernement français nommé et un ministre de tutelle dont le nom est encore inconnu ; une mise en avant de personnalités politiques « anti-chasse » et de noms qui rappellent de très mauvais souvenirs aux chasseurs français (à l’instar de Dominique Voynet qui fait son retour sur les bancs de l’Assemblée Nationale) ; un texte européen sur le bien-être animal en cours de finalisation avec des mesures nouvelles et contraignantes pour les propriétaires de chiens ; une multiplication des consultations publiques visant à limiter ou même interdire la pratique de la chasse sur certaines espèces, consultations lancées bien évidemment durant une période de vacances ; et un président national dont on ne sait si, comme il l’avait annoncé en cas de défaite aux élections européennes, il quittera finalement le navire…

Quand vous lirez cet édito, la nouvelle saison cynégétique aura débuté et j’espère que le nuage gris qui masque actuellement le devenir de la chasse française se sera dissipé et que nous aurons une meilleure lisibilité de ce qui nous attend. Car le plus difficile n’est pas de combattre mais bien d’être dans l’incertitude…

Alain Bénazet
Président de la FACCC

Construire l'avenir

En 2020, la FACCC lançait le projet de s'implanter durablement sur la commune d’Arinthod dans le Jura par l’acquisition d’un bien où installer son secrétariat. Quatre ans plus tard, le projet est devenu une réalité et j’étais honoré de recevoir, avec le conseil d’administration, les représentants des Afaccc, ainsi que le président de la communauté d’agglomération et madame la Députée, le 6 avril dernier dans nos locaux récemment rénovés, comprenant au rez-de-chaussée nos bureaux et à l’étage un appartement, loué actuellement.

C’est une grande étape dans la vie de notre réseau qui permet de lui donner une stabilité et une identité géographique. Le choix de cette commune rurale, où la chasse aux chiens courants est bien implantée et où la FACCC a déjà toute une histoire, n’est pas un hasard. « Arinthod, c’est l’âme de la FACCC » précisait l’ancien président Daniel Roques. Par ce choix, nous revendiquons nos racines, notre appartenance à la ruralité et notre attachement aux valeurs qui ont construit notre mouvement, qui lui ont donné sa force et qui lui permettront de se développer encore.

Et face aux menaces qui pèsent aujourd’hui encore sur nos pratiques, nous avons besoin de ces bases solides et de la force qu’elles nous procurent.

Certes, nous vous avons récemment annoncé une victoire législative sur le dossier « engrillagement » puisque l’arrêté relatif à l’entraînement des chiens courants, publié le 9 avril au Journal Officiel, avec la nouvelle définition qu’il apporte aux parcs d’entraînement, permet à tous les propriétaires de parcs ou enclos de chasse, qu’ils datent de plus ou moins 30 ans, de conserver leurs structures si l’entraînement des chiens de chasse y est pratiqué au moins 20 jours par an.

Mais de nouvelles mesures sont actuellement envisagées au niveau européen, toujours plus contraignantes pour les propriétaires et utilisateurs d’animaux, chiens de chasse inclus. Transport, hébergement, alimentation, élevage, identification… sont autant de domaines sur lesquels les parlementaires cogitent, avançant l’argument choc du bien-être animal auquel plus personne n’échappe aujourd’hui.

Le bon sens qui nous guide n’est pourtant pas à l’opposé de l’amour et du respect que nous avons pour nos compagnons, mais le bon sens est parfois, pour certains, synonyme de maltraitance. Il est plus qu’un devoir pour nous, chasseurs aux chiens courants, de nous mobiliser aujourd’hui, c’est devenu une obligation si nous souhaitons préserver et construire un avenir pour nos jeunes chasseurs aux chiens courants.

Alain Bénazet
Président de la FACCC

Faire entendre sa voix

Samedi 16 décembre 2023, sept chiens courants étaient lâchement abattus par un membre d’une communauté hippie, sur la commune de Chanéac en Ardèche. En quelques heures, la barbarie des exécutions a fait le tour des réseaux sociaux, poussant même quelques médias nationaux à relayer l’affaire et les responsables de certaines associations de protection des animaux à prendre parti, une fois n’est pas coutume, pour les chasseurs. Les membres de la communauté ont quant à eux brandi le sempiternel argument faisant de nos chiens des animaux dangereux, agressifs, incontrôlables.
Notre Fédération s’est, bien entendu, de suite mobilisée : contact pris avec les deux propriétaires endeuillés, mise à disposition des services de notre juriste, rédaction d’un dossier de saisine et constitution de partie civile. Des actions qui s’inscrivent directement dans les fondements de notre mouvement, la défense des chiens courants et de leurs utilisateurs. A l’heure où je rédige ces quelques lignes, l’affaire n’est pas jugée, elle le sera en mars. Nous attendons bien évidemment de la Justice qu’elle soit exemplaire.
Ce drame, s’il suscite émotion et consternation dans le monde cynégétique, nous renvoie surtout à une dure réalité. Malgré les efforts entrepris ces dernières années en matière de communication par les grandes instances (à l’image des campagnes vidéopublicitaires de la Fédération Nationale des Chasseurs) ou les associations spécialisées (dont la FACCC), nos pratiques restent encore méconnues et trop souvent stigmatisées.
Nous continuons à souffrir de ces préjugés et descriptions caricaturales face auxquels nous avons trop longtemps gardé le silence. Nos campagnes de com’, aussi pertinentes soient-elles, peinent à toucher un autre public que celui qui nous est acquis.
Face à ce constat, nous avons souhaité tenter une approche différente, visant à nous donner davantage de visibilité, à forcer le dialogue et aboutir à une prise de conscience collective de la réalité de nos pratiques. C’est ainsi que le projet d’inscription de la pratique des chiens courants au Patrimoine Culturel Immatériel a été pensé et qu’il constitue aujourd’hui un des principaux chevaux de bataille de votre instance nationale.
Toucher le monde des profanes, les percuter pour qu’ils s’ouvrent à nous et acceptent de voir qui nous sommes. Et cela semble fonctionner puisque début janvier, nous nous retrouvions dans les locaux du ministère de la Culture face à un auditoire plutôt sceptique qui, après présentation et discussions, a finalement montré une ouverture et accepté de collaborer sur ce projet. Une séance de travail aura d’ailleurs lieu ce mois d’avril.
Tenter une nouvelle approche, c’est aussi peut-être ce qui a motivé le charismatique président de la Fédération Nationale des Chasseurs, Willy Schraen, à proposer une liste aux élections européennes de juin prochain. Chacun se fera une opinion en fonction de ses sensibilités politiques, l’important étant que les chasseurs semblent aujourd’hui prêts à se mettre en avant et à s’imposer au monde qui les entoure.

Alain Bénazet
Président de la FACCC

Le temps de la passation

Fils d'agriculteurs, j'ai grandi dans un monde rural où l'authenticité a nourri en moi une passion inébranlable pour la chasse aux chiens courants que je pratique au bâton. Militant de la première heure, je fus l’instigateur de la création en 1999 de l'Afaccc du Lot. Ma carrière professionnelle s’arrête dans quelques mois pour cause… de retraite. Voici venu le temps de la passation. Permettez-moi tout d'abord de saluer Daniel pour le
travail accompli. Il a su par sa présence, son charisme, son dynamisme faire vivre notre Fédération tout au long de ces années de façon volontaire et positive, avec loyauté et dévouement.
Toutes les personnes à qui j'ai parlé de Daniel pour écrire ce petit texte ont eu un mot en commun : la patience. Daniel fait toujours preuve de tellement de calme et d’abnégation, quoi qu'il se passe autour de lui ! Sa philosophie : une solution pour chaque problème.
Pour avoir été à ses côtés pendant quelques années, je sais combien son investissement était important dans la bonne marche de notre Fédération et combien il a fait preuve de bonne volonté.
Nous ne comptons plus les actions nées de sa réflexion, de son courage et de sa capacité à transmettre sa passion pour un projet. Voilà, en effet, les clés de la réussite, façon Roques.
Le bilan de l'action de notre Président est donc très conséquent et nous ne pouvons que le remercier chaleureusement pour son investissement personnel dans notre Fédération. Ses qualités ont fait de lui un président qui a mené la FACCC dans les chemins les plus profitables.
Mon cher Daniel, au nom de tout le bureau, au nom de tous les membres de la Fédération et toutes les personnes qui t'ont côtoyé durant toutes ces années d'exercice, je t'adresse tous mes remerciements. Comme tu le dis, tu as décidé de passer la main, sans toutefois abandonner notre navire qui vogue parfois dans des eaux rendues tumultueuses par nos opposants. Tu as depuis ces dernières années des relations de confiance avec les instances du monde de la chasse et le monde politique. L'inscription de la pratique du chien courant au patrimoine culturel est un projet juste naissant. Aujourd’hui, j'ai la lourde tâche de reprendre le flambeau. Remplacer Daniel est pour moi un véritable privilège. J'en suis vraiment très honoré. Je ferai de mon mieux pour assurer pleinement mon rôle.
Je remercie tous les membres du Conseil d'Administration qui m'ont élu au sein de l'équipe pour diriger la FACCC. Je sais qu'il s'agit d'une tâche qui ne peut fonctionner que grâce à la bonne volonté de chacun. Je vous remercie donc tous de m'entourer et tous les adhérents de nous soutenir dans chacune de nos missions.
Plusieurs projets sont déjà en cours de réflexion car nous souhaitons, après concertation au sein du conseil, orienter la FACCC vers davantage d'ouverture, démarche essentielle pour notre avenir. Je souhaite consolider le professionnalisme du personnel du secrétariat, dynamiser les nombreuses commissions internes, favoriser les remontées de terrain par la mise en place de personnes relais et renforcer le soutien juridique des adhérents. (RIC, discrimination dans certaines ACCA, engrillagement, collier de dressage, nomenclature des chenils, service aux adhérents.)
Je serai un président dans un esprit de respect, d’écoute et de tolérance avec des valeurs humaines.
Bon vent à la FACCC et vive le chien courant.

Alain Bénazet
Président de la FACCC

Utopique, précurseur, pionnier

À l’annonce du décès de Marcel Voillot, je me suis plongé dans le Petit Robert, m’interrogeant sur ce qui qualifierait le mieux notre président d’honneur et le fondateur du mouvement, disparu fin juin. Utopique ? Pourquoi pas. « L’utopiste est une personne qui conçoit ce qui paraît irréalisable ». Rabelais, Fénelon, Rousseau faisaient partie de ce mouvement pour instituer des organisations nouvelles de la famille, des relations économiques et de la société en général. Précurseur ? Personnage qui, par ses actes, son oeuvre, ses idées, a influencé, pendant sa vie et surtout après sa mort, un mouvement ou un courant de pensée. Personne clairvoyante qui donne l'exemple et ouvre de nouvelles perspectives. Pionnier ? Personne qui se lance la première dans une entreprise, qui ouvre la voie à d'autres dans un domaine inexploré. Synonymes : bâtisseur, créateur, fondateur, instaurateur, instigateur, précurseur, promoteur. On cite les pionniers de l'aviation, de la civilisation, de la recherche atomique.
Et si, tout simplement, Marcel Voillot, initiateur, comme chacun le sait, de notre mouvement, avait été, sa vie cynégétique durant, un mixte de ces trois courants de pensée ? Cela dit, parler du dépôt de l’AFACC sur les fonts baptismaux en 89, à Champcourt, hameau de Colombey-les-Deux-Églises (Grand Est, anciennement Champagne-Ardennes), en ne citant que Marcel serait bien injuste envers tous les pionniers qui ont bien compris l’utilité du mouvement en le soutenant et en participant très activement à son expansion. Je pense à messieurs Guerbert, Lechenet, Capmartin, Faveyrial, Rancillac, Molina, sans oublier l’instigateur breton, monsieur Gourrierec, et bien d’autres qui ont pris leur bâton de pélerin pour créer toutes ces associations départementales, nos Afaccc actuelles que Patrick Molina a su fédérer.
Aujourd’hui, nous avons su capitaliser sur ces idées, nouvelles il y a plus de trente ans, qui ont porté leurs fruits quant à cette protection de nos auxiliaires de chasse.
Cependant, l’enjeu est devenu tout autre. Nous nous devons d’en assurer la promotion, afin de les mettre à l’abri de toutes les manoeuvres ourdies pour les discréditer. La FACCC a pris une autre dimension, les enjeux ont évolué et c’est à la défense de la chasse en général que nous devons participer. Dernièrement, j’ai été interviewé par une dirigeante de la société « Randéa » pour une étude dilligentée par la FNC sur « la place de la chasse dans la société française », ainsi qu’une étude sociologique ouverte sur les chasseurs. Pour ce qui nous concerne, l’objectif était d’échanger sur notre vision des enjeux de la chasse et de préciser les actions clés menées par la FACCC sur cette problématique. Un entretien très intéressant qui m’a permis de mettre en avant les points essentiels de notre projet stratégique dont l’inscription au patrimoine culturel de la pratique des chiens courants dans son ensemble, bien évidemment.
C’est sur cette voie que nous devons nous orienter, avec une insertion dans le monde cynégétique et surtout une grosse opération de « séduction » du monde politique. Car c’est bien ce monde-là qui a le pouvoir de décision.
Ne tombons pas dans le fatalisme. Non, les opposants n’arriveront pas à nous extraire d’une nature dont nous sommes, bien plus que n’importe qui, acteurs de la conservation et de la bonne santé. Cela fait aussi partie du message que j’ai essayé de faire passer. La nature est notre culture et c’est nous qui en sommes les acteurs principaux. C’est ce que nous devons montrer. Pourquoi pas en invitant, chacun de nous, un copain ou une copine, des non chasseurs, à participer à une chasse ? Ne serait-ce pas une bonne façon de promouvoir notre loisir ?
Bonne saison de chasse à toutes et à tous. Ne baissez pas la garde !

Daniel Roques

Une coprésidence aux manettes

Après plus de huit ans de bons (mais ce n’est pas à moi d’en juger) et loyaux services, je le revendique, j’ai
décidé de passer la main, sans toutefois abandonner notre navire.
Suite au redécoupage des régions tel que voté à l’Assemblée Générale de l’an dernier à Cruas, les administrateurs en place n'ayant pas été élus par les Afaccc composant leur nouvelle région d'appartenance, il nous fallait repartir à zéro et réélire l'ensemble du CA. Certains ont candidaté pour un renouvellement de leur mandat, d’autres sont venus compléter un Conseil d’Administration qui n’est pas encore au complet, faute de candidatures en temps et en heure. (Voir l’article spécifique dans la revue). Dans mon discours d’ouverture, j’ai tenu à féliciter les nouveaux élus ainsi que les « anciens » repartis pour six années de service à la cause du chien courant mais aussi rendre hommage au travail effectué par ceux qui se sont retirés ou n'ont pas recueilli le nombre de suffrages suffisants : étude sociologique, réalisation du livret premiers secours, acquisition et habilitation de notre local qui accueille aujourd'hui le secrétariat. Ils se reconnaîtront.
L’heure était donc venue de constituer une nouvelle équipe dirigeante. Je n’ai pas souhaité être candidat au poste de Président, pour lequel Alain Bénazet avait accepté de postuler. Je connais bien Alain et suis certain qu'il conduira la FACCC de la meilleure des façons. Je lui fais totalement confiance. Mais, toujours selon nos statuts, la FACCC peut être conduite par une coprésidence. Et c’est pour ce poste-là que j’ai candidaté à la demande d’Alain. La FACCC est un navire qui vogue parfois dans des eaux tumultueuses, nous ne serons pas trop de deux à la barre.

J’ai établi depuis ces huit dernières années des relations de confiance, je m’autorise à le croire, avec les instances du monde de la chasse. Je serai donc le relais entre nos structures en attendant que le nouveau Président y fasse lui aussi sa place. Je porterai toujours le même jugement sur notre action : avant de vouloir défendre la chasse aux chiens courants, ne mettons pas l’âne avant la charrette, défendons avec toute notre
énergie la chasse en général. Et c’est bien auprès de nos présidents de FDC et de la FNC que nous devons être.

Je ne vais pas faire le bilan de nos réussites et de nos échecs, mais je me dois de rester encore un peu pour porter notre bébé, l’inscription de la pratique du chien courant au Patrimoine Culturel Immatériel de la France et de l'Unesco, un projet juste naissant dans lequel nous nous somme investis et qu’il convient d'apporter « sur les bancs de l’école maternelle ou primaire » comme me l’a dit un membre haut placé au CA de la FNC.
J’ai écouté ses conseils comme la recommandation du « patron » de ne pas quitter totalement le bateau. Il est vrai que si nous arrivions à nos fins, ce serait une sacrée avancée pour le chien courant. Nous sommes motivés pour le faire, avons le soutien total de la Fédération Nationale des Chasseurs et de son président mais aussi de généreux donateurs qui partagent les valeurs du projet. Je les remercie une fois de plus. Mais ce n’est pas gagné ! Si le chemin est semé d’embûches, ce n’est pas une raison pour abdiquer. Pour plagier mon ami Angel : « On ne gagne que les batailles qu’on entreprend ». Et pour celle-là, nous mettons et nous mettrons toute notre énergie.

Longue vie et bon vent à notre Fédération.

Daniel Roques
Co-président FACCC

Huit ans dans le rétroviseur

Il me semble que c’était hier, et pourtant huit années se sont écoulées depuis ma prise de fonctions à la présidence de la FACCC en 2015. J’ai accepté de relever ce challenge, poussé par certains, parce que j’ai toujours eu cette passion du chien courant et j’ai voulu défendre sa cause, le promouvoir et apporter ma contribution à sa pratique souvent mise en danger. Marcel Voillot m’avait écrit au tout début : « Belle association mais le troupeau est difficile à conduire. Il y a des moments de découragement et, à la fin, d’usure… ». J’ai conservé cette missive. Fort heureusement les satisfactions, et les encouragements ont pris le dessus sur des critiques stériles, faciles quand on est devant l’écran de son ordinateur, mais difficiles à digérer lorsqu’elles viennent de l’intérieur.
Entouré d’une équipe d’administrateurs performante, oeuvrant dans le plus pur bénévolat (ce qu’on a souvent tendance à oublier), de conseillers utiles, j’ai dû, dans un premier temps souder une équipe divisée par des problèmes de personnes. Je les remercie d’avoir adhéré au projet que nous avons mis en place, ainsi que l’équipe salariée très professionnelle. Certes nous avons subi des échecs ou déconvenues, comme l’ordonnance de 2015 sur la vente de petits canidés qui vous oblige « en théorie » à posséder un numéro de Siret pour pouvoir vendre vos chiens, le refus de l’inclusion dans les règlements intérieurs des ACCA des propositions que nous avions soumises (entraînement des chiens notamment), fort heureusement compensées par l’écriture dans de nombreux schémas départementaux de gestion cynégétique des points qui nous préoccupent, notamment celui qui nous autorise de découpler nos chiens jusqu’au 31 mars, en entraînement.
Mais aussi de belles avancées, comme l’utilisation des systèmes de géolocalisation pendant l’acte de chasse (dans le but de récupérer les chiens et d’assurer leur sécurité), l’acquisition d’un local FACCC avec une très bonne opération financière. Merci à l’équipe porteuse de ce projet autour de David Bugnod. Tout dernièrement nous avons alerté les sénateurs quant à la dangerosité de la fameuse loi sur l’engrillagement obligeant, au nom de la libre circulation des animaux, la pose du grillage à plus de trente centimètres du sol et moins de un mètre vingt de hauteur, la fin de nos parcs d’entraînement. Notre alerte, relayée certainement par la FNC a permis de mettre ces enclos dans les exceptions à la règle.
Nous avons réussi par notre attitude constructive, non clivante, à nous faire reconnaître par les instances dirigeantes qu’elles soient cynégétiques ou dirigeantes. Notre relation très saine avec le président national, que je salue ici, toujours aussi pugnace et incisif pour la défense de la chasse, nous a valu un poste de titulaire au sein du CNCFS. Enfin ! Depuis que la FACCC frappait à la porte. Et tout dernièrement notre projet d’inscription de la pratique du chien courant au patrimoine culturel immatériel.
Une page se tourne donc. Le découpage régional tel que voté à la dernière Assemblée Générale, nous a conduits à organiser des élections anticipées. De nouveaux électeurs vont rejoindre les anciens qui auront candidaté pour un nouveau mandat. Je souhaite qu’ils oeuvrent tous, comme nous l’avons toujours fait pour la cause qui nous unit.
Certes nous n’avons pas tout bien réussi, mais nous sommes fiers d’avoir fait le travail.
L’actualité toute récente nous montre bien, avec toutes ces actions pour discriminer nos concours et contre lesquelles nous ne resterons pas sans réponse, la nécessité une fois de plus de rester groupés, motivés et incisifs. Il y va du salut de la FACCC. Nous y travaillerons et j’en ferai partie.
Vive la FACCC !

Daniel Roques

Donner plus de visibilité à la FACCC

La promotion de notre mode de chasse, avec la mise en place d’une action spécifique, communiquer toujours
plus sur notre activité, est un des objectifs qui figure dans le projet stratégique 2022-2024. C’est ce que nous nous efforçons de faire au quotidien, avec, en plus des actions au cas par cas en fonction de l’actualité, notamment notre web série, dont certains épisodes totalisent plus de 100 000 vues.
Aujourd’hui, un nouveau pas vient d’être franchi qu’on peut décliner en trois points : Tout dernièrement, nous avons été contactés, via Damien Saunier, notre vidéaste attitré, par un responsable de la chaîne « Chasse et pêche » pour l’établissement d’une convention de diffusion de nos vidéos. Ainsi, à des intervalles de temps et des fréquences à déterminer, la chaîne, accessible via Canal+, Orange ou SFR, diffusera les épisodes de notre web série, avec une visibilité évidente pour notre Fédération.
Quelque temps auparavant, la FACCC était contactée par la chaîne du Chasseur Français dans le cadre de leur émission « Campagnes Hebdo » : c’est Henri Touchard qui a représenté notre mouvement sur les plateaux TV de Boulogne-Billancourt, interrogé par le présentateur Guillaume Désenfant. Henri a pu, dans le créneau qui lui était imparti, présenter notre mouvement d’une manière globale et intervenir sur des points précis d’actualité. Une porte ouverte pour une plus grande communication sur certains de nos projets, qui risque de se reproduire pour cette émission hebdomadaire.
Enfin, nous sommes en train de finaliser une intervention devant la commission chasse pêche du Sénat qui nous a invités à venir présenter notre projet de patrimonialisation de la pratique des chiens courants. Une minutieuse préparation est en cours et Marie-Claude Koenig, Patrice Faure, Sylvie Grenet, anthropologue, et moi-même honorerons cette invitation le 25 janvier prochain.
Des portes s’ouvrent donc à nous, via ces médias nationaux. Nous ne manquerons pas cette opportunité qui nous est donnée pour nous investir pleinement et donner ainsi encore plus de visibilité à la FACCC. C’est plus que jamais essentiel aujourd’hui, à l’heure où les acquis de nos chasses traditionnelles sont une nouvelle fois supprimés par le Conseil d’Etat.
Comme vous avez pu le voir si vous avez suivi l’actualité, la corrida est sur la sellette à l’Assemblée. Aymeric Caron, député LFI qui portait ce projet, a, en toute dernière minute retiré cette proposition de loi pour cause d’obscurantisme de la part des opposants. Une demi-victoire pour les aficionados dont je fais partie et une preuve que tout n’est pas perdu d’avance. Oubliez vos divergences, mettez de côté vos mesquineries, notamment en ce qui concerne le fonctionnement même de votre Fédération et focalisons-nous sur les vrais sujets pour la survie de notre passion.
Excellente année à toutes et à tous.

Daniel Roques

Dernières nouvelles :
A la dernière assemblée générale extraordinaire, une modification des statuts a autorisé la gouvernance de la FACCC par une coprésidence. Pour l’heure, il va s’agir d’un transfert de compétences des missions du poste de président. A l’unanimité, le CA, sur ma proposition, valide la nomination d’Alain Bénazet, président de l’Afaccc 46 et président de la région 6, à ce poste-là. Il prendra en charge les affaires courantes et je garderai la partie institutionnelle.
D’autre part, le nouveau découpage des régions implique la réélection des administrateurs nationaux.
La procédure mise en place est détaillée en page 52 de cette revue.

Ne pas se tirer une balle dans le pied

Comme vous le savez et comme vous pourrez le lire dans les pagesqui suivent, une mission d’information travaille depuis six mois sur la sécurisation à la chasse. La FACCC a d’ailleurs été auditionnée à ce sujet par le Sénat et a répondu à une enquête. Cette mission fait suite à la pétition du collectif « Un jour, un chasseur », une association « qui nous veut du bien », une de plus, soutenue entre autres par l’ASPAS et l’anti chasse notoire Pierre Rigaux. Parmi les revendications demandées, la suppression de la chasse le mercredi et le dimanche était « la » demande prioritaire de ce groupuscule… Le rapporteur de cette commission, Patrick Chaize, s’est exprimé à son sujet dans une tribune, sur le site Public-Sénat : « Cette revendication n’est pas applicable car 75 % de la forêt appartient à des privés et ce sont sur ces terres que les chasseurs sont amenés à chasser (on rappelle que la chasse dans les lots ONF est interdite le mercredi et le dimanche). On ne peut rien interdire sur des espaces privés, les chasseurs sont chez eux, ils font ce qu’ils veulent. ».
Les conclusions de l’enquête seront tombées en septembre. A l’heure où j’écris ces lignes, nous pouvons d’ores et déjà nous féliciter de cette première et légitime victoire.
Il n’empêche, la menace plane toujours, le collectif ne va pas s’arrêter là. Quelques jours plus tôt, nous apprenions la réélection de Willy Schraen pour un deuxième mandat à la tête de la FNC, ce dont nous ne pouvons que nous réjouir. Cette réélection à plus de 94 %, dont je fais partie, montre bien l’unanimité des chasseurs et la confiance qu’ils accordent à leur président. Le conseil d’administration composé de 15 nouveaux membres (dont une femme) a été renouvelé. Un point important pour la FACCC, la désignation d’un interlocuteur privilégié en la personne de Thierry Cabanes, président de Fédération apprécié du Lot-et-Garonne.
Pour Willy Schraen, président de la FNC, « La situation politique présente et celle à venir ne nous permettent plus de nous diviser de façon stérile. C’est un luxe que l’on paiera au prix fort avec la nouvelle configuration de l’Assemblée nationale. (…). Ce besoin de constituer une majorité à chaque projet de loi représente à mes yeux un danger évident pour la défense de nos intérêts. Chaque texte se rapportant de près ou de loin à la chasse, à l’élevage et à la ruralité sur fond notamment de défense du bienêtre animal présentera pour nous un risque politique. Mais n’oublions pas que nous avons aussi des amis partout sur les bancs de l’Assemblée nationale et du Sénat. Dans ce contexte, nous devons aussi conforter nos liens avec les différents acteurs du monde rural et poursuivre notre travail avec l’Alliance des Sports et Loisirs de Nature dont nous sommes co-fondateurs. Ce qui nous réunit est plus fort que ce qui nous sépare ! ».
Mais qu’en est-il dans la réalité ? J’ai personnellement assisté à l’assemblée générale d’une toute petite ACCA aveyronnaise. Deux points particuliers étaient à l’ordre du jour : Pour le premier, il s’agissait d’augmenter de près de 40% l’action « étranger ». Une façon, comme je l’ai fait remarquer, de fermer le territoire au plus grand nombre ainsi qu’aux jeunes qui n’auraient pas les moyens de se payer un permis augmenté d’une action pour chasser sur une poignée d’hectares. Résultat : zéro actionnaire étranger après l’attribution des cartes de chasse. Plus grave encore, la proposition d’interdire l’entraînement des chiens durant le mois de février au motif très contestable de l’occupation de territoire par les meutes chassant le lièvre. Après discussion, on arrive à un consensus : cette interdiction sera finalement levée les week-ends. Mais pourquoi cette remise en cause ? Si ce n’est pas de la division stérile, qu’est-ce que c’est ? Nous avons par le passé obtenu de haute lutte un certain nombre d’acquis que nous nous devons de préserver aujourd’hui. Si nous nous limitons nous-mêmes, très souvent pour de futiles raisons et avec peu de hauteur de vue, nous donnons raison à nos opposants. Nous nous tirons une balle dans le pied, tout simplement.
L’actualité en cette fin juillet, pour nous ruraux principalement, c’est la canicule, la sécheresse. Corollaire qui va hélas souvent de pair, les incendies : ce matin, aux infos, plus de vingt mille hectares détruits par le feu pour le seul département de Gironde, bien d’autres dans les Landes. Une belle occasion de montrer notre solidarité entre chasseurs en ouvrant nos territoires encore intacts à nos collègues sinistrés cette saison.

Daniel Roques

Militer pour continuer à chasser

Le 2 décembre 2020, un jeune de 25 ans perdait la vie à Calvignac, dans le Lot, victime d’une balle perdue lors d’une battue aux sangliers. Accident dramatique pour la victime, toute sa famille et l’auteur du geste malheureux. Fait divers dont s’empresse de s’emparer une presse toujours aux aguets de ce type d’accident. Un collectif est alors créé : « Morts violentes liées à la chasse : plus jamais ça » et s’adresse à la « plateforme e-pétitions » qui permet de déposer une pétition ou d’en soutenir une. Les pétitions ayant recueilli au moins cent mille signatures dans un délai de six mois sont transmises à la Conférence des Présidents qui peut décider d’y donner suite (création d’une mission de contrôle, inscription à l’ordre du jour d’un texte législatif, débat en séance publique, etc.).
Très vite, le document obtint cent-vingt mille signatures et une mission conjointe de contrôle sur la sécurité à la chasse est mise en place et la FACCC, comme d’autres associations ou Fédérations, est à son tour auditionnée par ladite commission.
Même si cet accident est dramatique comme bien d’autres accidents mortels, que ce soit au ski ou à la baignade, force est de constater que nos opposants ont su profiter de ce triste évènement pour tenter de mettre à mal notre pratique et signer très massivement cette pétition.
Tout dernièrement, le 15 février 2022, certes dans un autre registre, le Président Schraen propose une pétition pour « la fin de la réduction fiscale pour les dons aux associations qui utilisent des moyens illégaux contre des activités légales ». Les signataires de la pétition demandent qu’une enquête parlementaire soit diligentée pour faire la lumière sur le fonctionnement de ces associations. Elle demande également un contrôle renforcé sur les associations conduisant des actions d’entrave, de violence, d’intrusion et de dégradation au nom de la cause animale. Elle plaide enfin pour une refonte du régime des dons et des donations ainsi que de l’action en justice des associations qui ne bénéficient pas d’un agrément administratif pour leur activité.
A ce jour, et en dépit de très nombreuses relances de la FACCC, la seule, à ma connaissance, à avoir agi dans ce sens, et de certaines Fédérations Départementales des Chasseurs, la pétition n’a obtenu que 79 606 signatures, alors que nous sommes un million de chasseurs ! Pas même un chasseur sur 10, alors que dans les associations dites animalistes, c’est moins d’un membre sur dix qui ne vote pas, sachant que les plus engagés ont su aller chercher des signatures chez leurs amis. On nous explique la complexité de la manoeuvre (voulue ou non ?) pour déposer sa signature. Peut-être, mais pourquoi y arrive-t-on dans le camp adverse ? Sommes-nous plus bêtes ou simplement plus âgés, pour l’utilisation de l’outil informatique ? Cependant nous avons aussi des jeunes dans nos rangs. Charge à eux de donner un coup de main aux anciens moins au fait des pratiques actuelles et de leur expliquer que s’ils ont eu la chance de vivre leur passion comme un fait acquis, aujourd’hui, la donne n’est plus la même. Il est indispensable de répondre systématiquement à ce type d’enquêtes plus ou moins publiques mais qui vont, à l’avenir, servir de base à de futurs projets. C’est aussi le rôle de nos instances dirigeantes de venir en aide à ceux qui ne maîtrisent pas suffisamment l’outil informatique. Voilà une question qu’il va falloir se poser, tant au niveau des Fédérations de Chasseurs qu’à celui de notre association. Une discussion doit s’engager dans ce sens.
Mais la priorité aujourd’hui est de bien renseigner votre adresse mail au secrétariat. C’est le seul moyen, peu coûteux de surcroît, que nous avons pour venir vers vous. Or à ce jour nous avons encore trop d’adhérents injoignables sur la toile. Comment les alerter, leur communiquer notre web série ?
Mes propos ne se veulent pas alarmistes, quoique… Conscients des menaces qui pèsent sur nous, nous nous devons de redoubler de vigilance. L’heure, plus que jamais, est au militantisme et non à l’attentisme. Mieux vaut prévenir que guérir.

Daniel Roques

Six années dans le rétroviseur

Après deux mandats consécutifs, je vous propose un coup d’oeil dans le rétroviseur sur nos actions passées et en cours aujourd’hui.
L’histoire commence en 2014. Alors administrateur à la FACCC je suis spectateur d’un grand différend entre le président en place et un administrateur. L’administrateur en question démissionne et nous sommes quelques-uns, par solidarité, à lui emboîter le pas. C’est alors par défaut, sollicité par beaucoup, que j’accepte de me porter candidat à la présidence. Le coup était parti, et c’est à Lamotte-Beuvron, seul candidat, que je recevais l’investiture. Ce premier mandat a été celui de la réconciliation entre deux « packs » pas antagonistes mais presque. Faire prendre la mayonnaise, proposer un projet stratégique qui tienne la route et acquérir au sein du groupe une légitimité, furent mes premiers objectifs. Bien, très bien épaulé par quelques-uns, ce premier mandat a été très enrichissant pour moi et l’objectif d’avoir un CA soudé et qui tire dans le même sens, très vite réalisé.
Premier mandat :
La première alerte viendra très vite suite à la proposition de modification d’une ordonnance sur la vente de petits canidés qui fait de vous tous des « vendeurs » de chiens dès la présence d’une lice dans vos chenils. Réunions à la FNC, courriers au Président n’y changeront rien et c’est le premier échec.
Puis ce fut la nomenclature des chenils. Selon le nombre de chiens détenus dans votre chenil vous entriez dans la règlementation ICPE à partir de 10 chiens. Les propositions faites par la FACCC étaient de relever ce seuil à 15 chiens et le ministère de la transition écologique propose tout de go un relèvement à 50 chiens. Beaucoup trop à mon sens et totalement irréaliste, tant et si bien que l’assemblée des maires refusera cette mesure. Les seuls seuils soumis à déclaration, enregistrement ou autorisation sont relevés, ce qui fut très loin de satisfaire la grande majorité de nos adhérents. Aujourd’hui les mesures prises en 2018 sont en train d’être revues avec l’objectif de relever le seuil de 10 chiens. La FACCC suit ce dossier de très près.
Un mandat qui débutait par deux échecs et qui m’a bien fait prendre conscience que, si la FACCC pouvait être force de proposition, les décisions ne nous appartenaient pas et que pour pouvoir peser sur elles, les leviers étaient ailleurs dans les instances dirigeantes.
Et puis 2017, Salers, où se précise l’idée d’une demande d’utilisation des systèmes de géolocalisation pendant l’acte de chasse dans le but de récupérer les chiens ou d’éviter les collisions, suite à de nombreux problèmes avec la législation en vigueur et l’interprétation de certains agents de l’ex ONCFS. Un excellent dossier porté auprès des instances cynégétiques qui fut loin de faire l’unanimité, même chez nos amis, mais qui va tout de même aboutir enfin, grâce à la pugnacité de Willy Schraen. Même si cette avancée est parfois dévoyée, il faut bien reconnaître que c’est un sacré confort pour la récupération des chiens et leur sécurité.
Un contrat d’assurances très incitatif va alors faire exploser le nombre de nos adhérents (qui quitteront illico le navire une fois le contrat dénoncé). Un premier mandat qui s’achève au cours duquel nous n’avions de cesse de préparer la fête de nos trente ans.
Reconduit pour un second mandat :
Avoir préparé cette fête et ne pas renouveler mon mandat aurait été quitter le train en marche. Me voilà reconduit pour trois ans. Le CA qui suivra préparera l’avenir avec une stratégie de fonctionnement différente de la précédente. La FACCC va voguer dans des eaux parfois rendues tumultueuses par des problèmes relationnels et bien inutiles. Mais bon. Le roulis et le tangage n’ont pas eu raison du navire FACCC.
Les années suivantes seront celles de la pandémie et, comme je l’ai dit à Bozouls en juillet dernier, le conseil d’administration a travaillé sans relâche même si nos objectifs, en particulier au sujet des RIC, n’ont pas partout abouti comme nous l’aurions souhaité.
Mais il y a eu des avancées et de nombreux présidents ont réussi à faire inclure nos propositions dans les SGDC. Par ailleurs, la FACCC a participé de façon très active à toutes les actions de défense de la chasse aux chiens courants et de la chasse tout court. Grâce à vous et à votre implication.
Une boucle vient donc de se boucler à Bozouls en ce mois de juillet dernier. Au prochain conseil d’administration qui se réunira en début janvier avec les nouveaux élus, sera présenté le projet stratégique tel que validé en juillet avec les amendements proposés par les présidents (très peu de retours à ce jour).
C’est une nouvelle ère qui se présente à nous. Hier il s’agissait de promouvoir le chien courant. Aujourd’hui il s’agit en priorité de défendre nos acquis. Un sacré challenge !
En attendant je vous souhaite, en mon nom et au nom du Conseil d’Administration une très belle année 2022 avec le retour à une vie normale, ce qui ne semble pas gagné aujourd’hui.
Bonne année, bonne chasse et vive la FACCC.

Daniel Roques,
Président de la FACCC

Demain commence aujourd’hui

Piloter le paquebot FACCC demande de la stabilité et une certaine continuité mais surtout de l’anticipation.
J’ai demandé au CA national de réfléchir à ce que pourraient être et devraient être les grandes orientations de notre mouvement pour les années à venir.
Le projet stratégique est né. Nous l’avons présenté lors de la réunion des présidents qui a précédé l’assemblée nationale de Bozouls. Comme son nom l’indique, il s’agit d’un projet. Notre volonté est de voir l’ensemble des présidents et, à travers eux, le plus grand nombre d’adhérents, se l’approprier, l’amender, nous faire des propositions, bref l’enrichir pour qu’il devienne la feuille de route de l’association pour les trois ans à venir. Il appartiendra bien sûr au nouveau CA fraîchement élu de le valider ou pas. Vous pouvez prendre connaissance de l’intégralité de ce projet sur notre site internet. Il se décline en quatre objectifs.
Consolider notre réseau : nous devons encore renforcer les relations FACCC/ Afaccc, mieux informer et écouter nos adhérents ainsi que développer nos relations publiques.
Solidifier notre structure : l’étude sociologique qui est en cours doit nous aider à attirer et fidéliser les adhérents. Le projet de construction d’un bâtiment, également en cours, doit doter notre Fédération d’un patrimoine immobilier et d’une identité géographique. Nous devons préparer l’avenir de la revue Chien courant. Une discussion devras’engager avec l’équipe rédactionnelle pour assurer sa pérennité. L’optimisation de notre budget doit rester une préoccupation de tous les instants.
Défendre la chasse, les chasseurs, les chiens courants Nous souhaitons faire reconnaître nos chiens et notre mode de chasse comme élément clé de notre patrimoine. Aujourd’hui ce dossier, dont la présentation a été très appréciée à l’AG, est porté par notre administratrice nationale Marie-Claude Koenig. L’inscription du chien courant au Patrimoine Culturel Immatériel est un enjeu majeur pour la pérennité de notre pratique de chasse. En pilotant ce projet, la FACCC s’inscrit pleinement dans sa vocation première de défense de la chasse aux chiens courants. Des démarches sont en cours pour associer à notre projet toutes les associations cynégétiques qui désireront faire force avec nous.
Nous devons aussi participer à toutes les actions lancées par nos partenaires et les institutions cynégétiques visant à défendre la chasse en général (chasses traditionnelles comme en ce moment).
Promouvoir notre mode de chasse Il nous faut utiliser nos concours, épreuves, démonstrations ou journées découvertes comme un véritable outil de communication vis-à-vis du grand public et refaire de ces manifestations la véritable vitrine de notre réseau.
Communiquer toujours plus sur notre activité, en interne et  en externe, en utilisant les moyens de communication modernes devient également un enjeu primordial.
Je termine mon deuxième mandat. Ce fut pour moi un honneur de présider aux destinées de notre grande et belle Fédération. Tout ne fut pas parfait. Les succès et les échecs font partie de la vie. Notre association comme toutes les associations a enregistré une baisse significative des adhésions, Covid oblige, mais malgré cela, nos finances sont saines.
Nos statuts prévoient l’organisation d’élections avant la fin de l’année. Je forme le voeu que les candidats soient nombreux, ce qui prouvera la vitalité de notre mouvement.
Le monde de la chasse est attaqué de toutes parts et nous n’en sommes qu’au début !
Parfois nos ennemis sont aussi en interne. La critique est facile. C’est en venant aux responsabilités que l’on montre son véritable attachement à notre mouvement.
De beaux projets sont devant nous, de belles luttes aussi, restons unis malgré nos différences sinon il n’y aura que des perdants.

Daniel Roques
Président de la FACCC

La FACCC apolitique…mais quand même !

Notre Fédération est mouvement associatif loi 1901. Qu’est-ce qu’une association « loi 1901 » ?
Le 1er juillet 1901, Pierre Waldeck-Rousseau fait adopter, au terme d’une longue bataille parlementaire, la loi « relative au contrat d’association », d’une portée considérable et qui garantit une des grandes libertés républicaines. Ainsi, tout citoyen dispose du droit de s’associer, sans autorisation préalable. La loi « 1901 » fonde le droit d’association sur des bases entièrement nouvelles. Elle préserve la liberté et les droits des individus tout en permettant leur action collective. Elle met fin au régime restrictif et d’interdiction préventive de la loi « Le Chapelier », de l’article du code pénal, de la loi de 1854. Elle ne restaure rien du droit corporatif d’antan et fonde le droit d’association sur les principes issus de la Révolution de 1789 : primauté de l’individu, de ses droits et de sa liberté, liberté d’adhérer ou de sortir d’une association, limitation de l’objet de l’association à un objet défini, égalité des membres d’une association, administration de l’association par libre délibération de ses membres.
Et pour respecter ces valeurs républicaines, toutes ces nouvelles associations se veulent apolitiques. C’est ce que nous avons toujours respecté et que nous continuerons à faire valoir. Cependant, nous sommes aujourd’hui dans un contexte aussi inédit que dangereux. Notre passion est sans cesse mise à mal, avec des arguments peu tangibles mais utilisés par nos opposants. J’en veux pour preuve le pataquès autour du sujet de l’accidentologie. Les accidents de chasse, même en nette régression, sont très largement relatés dans la presse. On ne perçoit aucune empathie des journalistes comme ce fut le cas ces funestes jours de mai où des randonneurs trouvaient la mort dans des avalanches. En deux jours, plus d’accidents qu’en une année de chasse.
« La chasse est dangereuse. » On le dit, on l’écrit, on épouvante le public. Certains partis politiques, (suivez mon regard), ne se privent pas de prendre des positions tranchantes, quasi totalitaires par rapport au droit de chasse pourtant acquis au cours de la Révolution de 89 par le peuple dont ils se réclament les porte-parole !
Heureusement, c’est le législateur qui prend les décisions et vote les textes de loi qui régissent notre activité.
Nous avons pris le parti d’un questionnement adressé aux têtes de liste des élections régionales, leur demandant de se positionner par rapport à la chasse et à sa défense, en ces termes : « Pour vous, quelle est la place de la chasse et de la chasse aux chiens courants en particulier, dans notre société moderne et quel est son avenir ? Seriez-vous prêt à vous engager pour défendre ce qui, selon nous, fait partie intégrante de la ruralité vivante ? ». Et d’ajouter :
« Si vous souhaitez échanger avec nous à ce sujet, nous pouvons convenir d’un rendez-vous selon votre convenance.
Bien évidemment vos réponses seront diffusées à nos adhérents et partagées sur nos réseaux sociaux ».
Nous leur avons également proposé une rencontre. Vous trouverez copie complète du courrier qui leur a été adressé sur notre site.
A l’heure où j’écris ces lignes, les courriers vont partir, accompagnés de notre brochure « La chasse loin des clichés ». Quelles seront les réponses… si nous en avons ? Chacun pourra se faire une idée sur le positionnement du candidat. L’absence de retour sera déjà une réponse en soi !
En France, plus d’un million de personnes sont détentrices du permis de chasser validé. Une opinion à ne pas négliger pour les politiciens, me semble-t-il.
Apolitique, mais quand même !

Daniel Roques
Président de la FACCC

Faire, communiquer, argumenter

Un bois nettoyé par des chasseurs dans l’Allier, action conduite par l’Afaccc 03 ; 1200 arbustes et un bosquet de 3500 m plantés par des lycéens avec des chasseurs. En Bretagne, les chasseurs font un don aux commerçants impactés par la crise sanitaire. Les chasseurs donnent 78 millions d’heures de bénévolat par an… Tant d’actions que nous menons et sur lesquelles nous nous devons de mieux communiquer. Autre exemple, nous avons versé un chèque de 5000 € à l’Institut Pasteur pour la recherche contre la Covid. Quasiment aucun média n’a voulu relayer cette action. Nous œuvrons tant pour la biodiversité que pour le maintien d’une ruralité qui nous est chère, ce que bien d’autres s’approprient sans rien faire pour la conserver.
C’est pourquoi, aujourd’hui, s’il n’est aucunement question de se justifier pour ce que nous faisons, pour notre passion pour la chasse, il est capital d’expliquer, d’argumenter.
Comme certains d’entre vous, nous recevons la lettre hebdomadaire de chasseur.com des éditions Larivière. Dans ce courrier, vous trouverez de très nombreuses et significatives nouvelles sur les actions menées par les chasseurs sur tout le territoire. Nous nous devions de vous les relayer,  ce que nous avons pu faire sur notre site grâce à leur aimable autorisation. Je vous invite à les parcourir. Et que dire de l’idée de créer une structure qui centraliserait les vidéos, les documents et les dernières infos pour une veille documentaire. C’est ce type d’action qui est porté sur la nouvelle fiche de poste pour le (ou la) chargé(e) de communication que nous sommes en train de recruter.
« Mettre à jour et animer, a minima hebdomadairement, la page Facebook, le site www.faccc.fr. Publier sur le forum chaque fois que nécessaire.
▪    Alimenter la photothèque et la vidéothèque sur la base de l’existant.
▪    Créer les albums photos et supports vidéos nécessaires à la politique de communication de la FACCC et de ses délégations (en relation avec un prestataire externe si besoin).
▪     Réaliser les supports de communication visuels nécessaires au fonctionnement de la Fédération ou à sa politique de communication (mise en forme, rédaction de textes, recherche de photographies…). Les diffuser.
▪    En liaison avec les prestataires et compétences dédiées, contribuer à l’élaboration des supports vidéos de la Fédération (rapports d’activités, clips promotionnels…).
▪    Commander les divers supports de communication en fonction des projets. Rechercher les prestataires adaptés et les plus compétitifs.

Dans les discussions que nous pouvons avoir avec des non chasseurs ou débats avec des opposants (ceux qui veulent bien nous écouter) nous n’avons pas toujours en tête l’argument frappant. La commission communication vient de publier, en tiré à part dans cette revue, un fascicule intitulé « La chasse, loin des clichés ». Certes la FNC a déjà produit un document similaire « La chasse au cœur de la biodiversité », mais comme vous allez le constater, notre document n’est pas redondant. Et quand bien même ! On n’enfonce pas un clou avec un seul coup de marteau. Lisez-le, il n’est certes pas parfait mais a le mérite d’exister.
Bientôt des élections vont se tenir. Il faudra certainement aller au-devant des candidats avec ces arguments, (éventuellement distribuer le fascicule), leur  poser les bonnes et franches questions, leur position par rapport à la chasse et ne pas hésiter à faire écho de leurs réponses. Ceux qui prônent l’interdiction de servir de la viande dans les cantines scolaires seront, c’est clair, un jour de fervents opposants à la chasse. Ce sera un autre combat, collectif, mais ô combien capital pour la suite !
Bon courage à tous. Notre cause est noble, ensemble, nous gagnerons le combat.

Daniel Roques,
Président de la FACCC

Facebook, Instagram et autres.Pourquoi tant de haine ?

Nous sommes le 4 novembre en tout début du deuxième confinement, ce qui n’empêche pas la haine et l’extrémisme de se propager.

Samuel Paty était un enseignant tout à fait ordinaire. Un de ces professionnels de l’éducation qui accomplissait sa tâche, comme nous l’avons fait, nous, en charge de l’éducation des enfants de France, avec méthode et rigueur. Un enseignant qui, dans sa matière, et conformément aux consignes pédagogiques, traitait les problèmes de notre temps avec la méthode du contre exemple. Alors pourquoi tant de haine et ce déferlement de cruauté qui a conduit le jeune prof au cimetière ? Parce que quelques fanatiques n’hésitent pas à commettre l’irréparable, boostés par une conviction via les réseaux sociaux. Car en fait, et c’est bien là où je voulais en venir, notre société est polluée par ce radicalisme, qu’il soit religieux ou autre, sur ces sites-là, pour amener ces extrémistes ou paumés de notre société à de tels actes. Mais enfin, quand les responsables de ces réseaux dits sociaux, bien qu’ils n’aient de social que le nom, feront-ils du ménage devant leur porte ? Quand s’arrêtera cette incitation à la violence, à ces comportements ou actions formatés par la haine de l’autre ? Au nom d’une certaine liberté d’expression qui se transforme en laxisme, quand sera constitué un véritable conseil de modération ? Il semblerait que suite à cette tragédie, le gouvernement inciterait les patrons de ces groupes à un balayage systématique de ces publications radicales, quelles qu’elles soient.

Je ne pense pas être désavoué dans mon propos par notre président national Willy Schraen, lui qui , avec bon sens, avait tout simplement proposé la capture et la stérilisation des chats errants au nom de la biodiversité, pour éviter une prolifération incontrôlée de l’espèce. Nos « amis » s’en sont mêlés et à force de détournement des propos du président, sur les mêmes sites, une campagne très violente a déferlé sur la toile qui a engendré, plus de 10 000 menaces de mort !Ces terribles événements de la semaine dernière ont, une nouvelle fois, mis le focus sur la responsabilité morbide des réseaux sociaux, à tel point que la création d’un « délit de mise en danger » sur internet est évoqué par le Premier Ministre, Jean Castex. Les peines prononcées, une première dans ce genre de combat, sont tombées. Willy Schraen, président de la FNC : « Je suis déçu par ce jugement dont les peines sont trop faibles alors que la culpabilité des huit personnes est reconnue. Mais, derrière ce verdict, il ne s’agit pas de ma seule personne mais je pense à toutes les victimes de cet acharnement sur les réseaux sociaux qui peut être à l’origine d’actes de barbarie inqualifiables. L’actualité récente le montre. Même le prévenu, qui purge une mise à l’épreuve dans une autre affaire, reconnu coupable, n’écope pas de prison ferme malgré la demande du procureur. J’ai donc décidé de faire appel de l’ensemble de ces décisions dans l’intérêt de ceux qui sont victimes de ce type de menaces et dont la liberté d’expression est ainsi travestie ».

La question de fonds, posée par le procureur « Il est plus que temps que ces délinquants de la toile apprennent que le « vivre ensemble », socle de notre démocratie, n’est pas négociable ! »

Les réseaux et autres forums sont trop souvent détournés de leur vocation première. Au nom d’une certaine liberté d’expression, des propos violents, discriminatoires ou incitant à la violence n’ont pas droit d’y figurer. Vous connaissez la formule : « La liberté des uns s’arrête où commence celle des autres ». A méditer.

Bonne année à tous. J’espère, après cette période compliquée, que vous avez pu sortir vos chiens, pas seulement par mesure dérogatoire et que vous aurez échappé au virus et à toutes les conséquences qu’il provoque.

Daniel Roques
Président de la FACCC

Aujourd'hui, la communication se fait surtout via les réseaux sociaux et nos opposants sont, il faut le reconnaître, bien plus actifs que nous. A la moindre enquête ou parution, leur participation est immédiate. C'est sur ce sujet que nous devons progresser, et nous allons mettre en place une véritable campagne de formation et de sensibilisation de tous, comme certaines FDC (12) l'ont fait. De même qu'un argumentaire pour la défense de la chasse au plan général est dans nos tuyaux et vous sera proposé sous peu.

Aujourd'hui, sans donner dans le minimalisme, notre action principale doit être la défense de nos acquis, en luttant contre toutes ces actions insidieuses, pernicieuses qui préparent le monde de demain, obligation d'un repas végétarien hebdomadaire dans les établissements scolaires (histoire de bien montrer qu'on peut se passer de viande) , promotion de productions de substitution. Bref, la patrie chasse est en danger, et pour que l'issue nous soit favorable, le monde de la chasse dans sa global ité, les agriculteurs et de toutes les parties de la filière chasse doivent travailler de concert. C'est l'objectif que nous nous sommes fixés , et nous ferons fi des querelle intestines qui desservent le mouvement.

Daniel Roques,
Président de la FACCC

Quoi de neuf à la FACCC-C?

A l ‘heure où j’écris ces lignes, nous sommes à la veille d'un déconfinement différencié mais, pour ma part, la menace va encore planer longtemps et je nous souhaite de ne pas vivre une deuxième phase comme c’est hélas possible si nous n‘avons pas scrupuleusement respecté les règles édictées et les gestes barrière. A l'heure où vous lirez ces lignes, rédigées deux mois plus tôt, je crains bien que nous n'ayons pas tout de suite la possibilité de nous retrouver. Dans ce contexte vital, tant pour notre santé que pour celle de nos proches, nos préoccupations ont semblé bien dérisoires et futiles. Pourtant, nous nous devions de continuer à faire vivre tant bien que mal notre FACCC confinée. C'est un regard dans le rétroviseur de ce confinement que je vous propose. Comment la FACCC -C a-t -elle vécu cette période bien difficile ?

D'abord il a fallu anticiper. Bien avant les mesures officielles d’obligation de rester chez soi et l'interdiction des regroupements de plus de X personnes, nous avions pris la décision, en accord avec les organisateurs, de supprimer toutes les finales nationales. Ce fut très douloureux pour ceux qui s'étaient investis sans compter pour organiser une belle fête. Investissement humain mais aussi financier. J'ai une pensée particulière pour mes amis lozériens qui avaient déjà édité une plaquette de qualité, avec de nombreux sponsors, et qui est restée dans les cartons, comme les gilets réservés aux bénévoles, floqués 2020 et qui sont eux aussi aux porte-manteaux. Ils ne sont pas les seuls. Merci à eux et bonne chance pour l‘année prochaine puisque tous ont demandé à organiser en 2021 ce qui a été annulé en 2020. Ce sera donc une année très riche avec quasiment toutes les espèces en finale nationale. Nous espérons cependant, et c'est quasiment une obligation pour nous, organiser enfin notre Assemblée Générale annuelle. Elle n’a pas pu se tenir en juin à Cruas, comme prévu. Il est question de la reporter en fin d 'année, dans un lieu à définir.

Il y avait aussi les dossiers urgents.  Le bureau a donc fonctionné et fonctionne encore en conférences téléphoniques, déjà mises en place depuis le début de l'année, dont le rythme va s’accélérer avec une conférence toutes les semaines ou tous les dix jours entre les membres du bureau et les administrateurs concernés par des dossiers particuliers et même avec la quasi-totalité des titulaires au CA ou avec des bénévoles entrant dans la défense d'un projet. Plus de deux heures de discussions et de partage furent nécessaires pour faire avancer certains dossiers impératifs. Ce fut le cas pour constituer, vu le peu d'audience qu'ont eu nos propositions à être intégrées par nos responsables nationaux dans les règlements types des ACCA et A IC A, une « boîte à outils » au service des présidents de nos Afaccc qui devront argumenter auprès de leurs présidents de FDC. Un article vous est proposé pages 43 à 45 de notre revue. Puis il y eut le problème des assurances pour nos chiens avec des résultats toujours aussi catastrophiques pour la compagnie. Deux administrateurs en particulier ont bien occupé leur temps libre à la recherche de nouvelles solutions. Coups de téléphone et négociations : A l'heure où j'écris ces lignes, rien n'est encore acquis ! Le secrétariat en télétravail et Ninon de retour aux affaires ont fait que, là aussi, l'urgence est bien assurée. Merci aux filles.

Enfin nous avons été sensibles à la proposition d'un de nos adhérents concernant notre implication face à cette pandémie. La recherche a besoin de moyens, c'est pourquoi, dans une démarche citoyenne, nous avons lancé une souscription, en demandant une participation volontaire à chacune de nos Afaccc, en fonction de leurs possibilités financières, à laquelle s'ajoutera la contribution du national. Aujourd’hui, pour la plupart d'entre nous, chasseurs souvent septuagénaires et même plus, présentant tous les terrains favorables à l'installation et au développement du virus, l'heure n’est pas de savoir comment on va chasser demain mais tout simplement d’espérer chasser le plus longtemps possible. Toutes les querelles intestines ou les états d'âme de chacun passent au énième rang.

Bonne santé à vous et selon la formule consacrée : prenez bien soin de vous.

Daniel Roques,
Président de la FACCC

Défendre et promouvoir le chien courant

C’est bien notre devise : « défendre et promouvoir la chasse aux chiens courants » et c’est le point fort du nouveau projet stratégique pour la période à venir, même si très régulièrement des actions sont engagées dans ce sens. Logique.
Défendre le chien courant, c’est avant tout défendre les utilisateurs que nous sommes lorsqu’ils sont attaqués et mettre en oeuvre des dispositifs d’accompagnement en matière juridique. C’est pourquoi nous soutenons les dossiers qui nous arrivent et qui sont recevables à hauteur de 700€ pour certains et beaucoup plus pour d’autres dits « d’intérêt national ». Nous avions jusqu’alors une convention qui nous liait avec une Fédération Départementale des Chasseurs qui nous facturait des heures de consultation juridique à un tarif défiant toute concurrence. Hélas, celle-ci n’a pas pu être reconduite et nous sommes à la recherche d’une nouvelle prestation d’un homme de loi. Nous avons quasiment finalisé un partenariat, mais à un tarif quasiment doublé.
Défendre le chien courant, c’est aussi essayer, je dis bien essayer, de participer à l’élaboration de règlements intérieurs des structures de la chasse. Nous avons été informés, dans un premier temps, par la lettre de la FNC, puis alertés par quelques adhérents, que, dans le cadre d’un transfert de compétences, les règlements intérieurs de chasse (RIC) des ACCA et AICA, suite au décret du 23 décembre 2019, ne seront plus paraphés par les préfets mais par les présidents de FDC. Une commission a été mise en place à la FNC pour la ratification d’un règlement type pour ces structures-là. Un groupe de travail FACCC a été constitué et a déposé sur le papier des propositions à faire remonter à la commission et à l’AG de ces ACCA. Peut-être pour la première fois, depuis que la FACCC existe, des adhérents ont apporté leur contribution et c’est ensemble que la dernière mouture a été transmise au président de la commission. Elles portaient sur quatre points : la non-discrimination des chiens de chasse, l’accès aux territoires, les modes de chasse et l’entraînement des chiens courants. Elles ont été présentées et j’en ai informé personnellement le Président National. Aurons-nous été entendus ? Oui certainement. Serons nous écoutés ? L’avenir nous le dira. Si oui, ce serait une belle avancée. Sinon, on nous dira peut-être que nous n’avons pas actionné les bons leviers ou que nous n’avons pas bien fait le boulot. Basta ! Il faudra alors prendre notre bâton de pèlerin et travailler au cas par cas, avec chaque président de FDC pour les inciter à refuser tout règlement intérieur qui ferait entrave à notre mode de chasse. Je connais certains présidents qui se sont clairement déterminés dans ce sens.
Défendre le chien courant et défendre la chasse, c’est aussi avoir une vue sur le long terme. J’ai été très choqué lorsque mes petits-enfants m’ont informé que, dans les établissements scolaires, il y a obligation de servir un repas végétarien hebdomadaire. C’est, à mon sens, une mesure très pernicieuse qui voudrait prouver qu’on peut très bien se nourrir sans protéines animales. Les chasseurs devraient, tout comme les agriculteurs, protester contre cette obligation qui va dans le sens de certaines théories de nos opposants.
Enfin, terminons sur deux bonnes nouvelles : d’abord, je voudrais dire un grand merci à la nouvelle équipe qui a pris en main les destinées de l’Afaccc 87 et enfin vous signaler qu’au 31 janvier 2020, nous enregistrons 700 nouveaux adhérents dans notre Fédération. Réconfortant et motivant pour tous ceux qui oeuvrent au quotidien, parfois sans bruit mais avec passion.

Daniel Roques,
Président de la FACCC

Vivre c’est choisir
« Vivre, c’est choisir. Mais, pour bien choisir, vous devez savoir qui vous êtes et
ce que vous représentez, où vous voulez aller et pourquoi vous voulez y arriver. »
Kofi Annan 1938-2018, diplomate, haut fonctionnaire ghanéen,
secrétaire général de l’ONU, prix Nobel de la paix en 2001.

La vie est ainsi faite et les dirigeants d’associations n’échappent pas à cette
règle. L’actualité récente nous a amenés à nous déterminer sur certaines
positions pour notre Fédération. Ces choix ou les orientations que nous avons
prises, ont été largement et ouvertement débattus en Conseil d’Administration,
entérinées par un vote. Ce ne sont pas les choix du président, ce que tout le
monde n’a visiblement pas compris, mais de l’équipe dirigeante dans son
ensemble. Les décisions sont alors collégiales.

Ces choix sont critiquables mais il est bien plus facile « après », de se dire
« j’aurais dû ou on aurait pu »… Ce qui est certain, c’est que nous avons pris
ces décisions après de longues discussions. Nous assumons donc totalement les
positions prises par le national. Nous avons inconsciemment suivi le précepte du
diplomate cité en exergue : nous savions ce que nous représentions, où nous
voulions aller et pourquoi nous voulions y arriver.

Les orientations prises pour nos trente ans en sont une illustration flagrante.
Choisir l’option « entrée gratuite » nous privait d’une rentrée d’argent très
substantielle. A l’inverse, une entrée payante enlevait le caractère populaire à
cette fête qui se voulait familiale. Il a fallu trancher. Louer des installations,
certes de grand standing, était très onéreux mais on a choisi de le faire. Défrayer
les meutes pour leurs déplacements, vendre les repas au plus bas tarif, offrir un
couteau à chaque propriétaire, revendre les “tentes minute” à perte… tous ces
choix étaient délibérés, mûris et assumés. Ils ont pesé dans le résultat final.
C’était le prix à payer pour promouvoir notre Fédération et par là-même, le
chien courant et défrayer au mieux les meutes qui ont fait l’effort de venir
représenter le chien courant ce week-end-là.

La FACCC entre dans une nouvelle ère. Aujourd’hui, forte de près de 16 000
adhérents, notre Fédération ne peut plus être gérée par des bénévoles dont
certains s’usent quotidiennement au travail. Le Conseil d’Administration a dû
faire des choix : Embaucher une personne supplémentaire pour épauler un
secrétariat à la peine à certaines périodes, désigner des élus responsables des
ressources humaines ou porteurs de projets et surtout préparer le long terme en
proposant à notre secrétaire actuelle un poste de direction. Mais tout cela a un
coût. Nous avions choisi la suppression de la carte d’adhérent dans son ancienne
formule, l’économie était substantielle. Vous vous êtes prononcés contre et on a
fait machine arrière. Il est bien clair que notre budget devra prendre en compte
ces nouvelles dépenses et qu’une adaptation sera obligatoire à moyen terme.
J’ai reçu deux invitations à me rendre à Paris le 28 novembre. L’une émane de
l’ONCFS qui me convoque à son dernier CA en tant que tel, l’autre vient du
Président de la Fédération Nationale, Willy Schraen. J’espère honorer les deux
si le président peut me recevoir ce jour-là. L’ONCFS va fusionner avec l’AFB et
devenir, comme vous le savez, l’OFB. Dans son nouveau conseil
d’administration, il semblerait que deux postes soient attribués à des
représentants d’associations de chasse spécialisées, comme
par le passé. Nous avons eu la chance d’être dans les élus à
l’ONCFS… Que nous réserve l’avenir ?

Bonne et heureuse année à vous tous.

Daniel Roques
Président de la FACCC

Nous y sommes !
Ça y est, cette fois nous y sommes ! Après de longs mois de préparation et de réunions du comité de pilotage sur le site même de la manifestation, après de nombreuses recherches de bénévoles, de producteurs locaux, d’investissements divers, le jour J est en train de poindre pour « Chiens courants au coeur des terroirs », les trente ans de la FACCC à Moulins.
Je ne souhaite pas, dans cet édito, m’appesantir sur le déroulement de cette fabuleuse fête en perspective mais simplement avoir une pensée pour ceux qui ont tant donné pour la FACCC. Saint-Hubert en a rappelé certains. Bernard Banderier, Pierre Daillant, Jean Abadie et d’autres auraient bien mérité d’être avec nous pour ce trentième anniversaire. Je reprends les paroles de Marcel Voillot : « Chacun a oeuvré en son temps, comme il a pu, j’ai toujours la satisfaction de lire le chiffre de 15 000 adhérents. Si Pierre Daillant était là, il en serait satisfait, lui qui me disait : « Tant que vous ne serez pas 10 000, vous ne pourrez pas grand-chose. » Donc mes buts premiers sont satisfaits. ». Nous en sommes très heureux également même si notre préoccupation première aujourd’hui n’est pas de « faire du chiffre » mais de prendre collectivement conscience de la nécessité, accrue par les actions de nos opposants, de rester soudés, droits dans nos bottes et fidèles à nos valeurs.
Marcel disait : « Si tu veux envisager l’avenir, regarde derrière, d’où tu viens. Je me contenterai de revenir sur les débuts de notre Fédération. En ce monde moderne, il est facile de constater qu’on use souvent du présent « moi je » en oubliant le comment et le pourquoi, en oubliant ce qui a été fait précédemment. A mon époque, nous étions déjà très entourés de « yaka » et de « faucon ». Il a fallu tout penser, inventer, défricher, ouvrir la route dans notre brousse administrative. N’oublions pas les difficultés rencontrées au cours de nos dix premières années d’existence. Je me plais à rappeler les conseils de notre père spirituel à tous, Pierre Daillant, alors président de l’Union des Fédérations des Chasseurs. Sans lui, où serions-nous aujourd’hui ? Combien de fois a-t-il rappelé, mis en garde ? : « Attention, le cap le plus critique sera celui de vos dix premières années. Lorsque votre effectif grossira, vous aurez des difficultés à gérer. Le bénévolat a ses limites. » Paroles en or s’il en fut. Rien que des âmes de bonne volonté, chacun y laissant son travail personnel, ses jours de repos, ses congés… ». Et comme tout ceci se vérifie aujourd’hui, avec parfois de très grandes déconvenues à la lecture de quelques réactions épidermiques sur les réseaux sociaux ! Heureusement, l’investissement personnel de beaucoup d’entre nous dépasse de très loin les limites du simple engagement bénévole.
Il poursuivait au sujet du vingtième anniversaire : « En 2009, vous entamerez le second vingtième. Je vous demande de poursuivre la tâche entreprise ainsi que de gonfler vos effectifs. Il reste beaucoup d’adhérents à faire rallier. Continuez à être solidaires, car la partie n’est pas encore gagnée. »
Je veux dire ici à Marcel que ce voeu pieux de solidarité, nous le partageons encore et toujours. Il y a trente ans, des menaces pesaient sur la pratique du chien courant, aujourd’hui elles pèsent sur la chasse dans son ensemble.
Marcel avait sonné le départ, lancé le mouvement. Dans une seconde phase, les Molina, Banderier et autres ont su le moderniser, le fédérer, le faire progresser. Charge à nous de capitaliser sur ces acquis, sans oublier de regarder en arrière et de nous souvenir d’où nous venons.
Nous avons le devoir de faire fructifier le travail de tous ceux qui ont oeuvré pour faire ce que la FACCC est aujourd’hui, de la faire grandir encore dans le respect de ses valeurs. Dans un monde en constante évolution, souvent perturbé, déchiré, notre Fédération devra, elle aussi, s’adapter, s’organiser, s’ouvrir aux autres. Seule l’unité dans le mouvement sera le gage de cette réussite.
Bon anniversaire et longue vie à la FACCC.

Daniel Roques
Président de la FACCC

Et si on parlait bilan ?

C’est incontournable ! On ne peut pas décemment terminer un mandat sans jeter un coup d’œil dans le rétroviseur. Ce bilan, nous vous le devons, moi en premier lieu en tant que « gardien du temple » et tous les administrateurs qui ont siégé aux différents CA. Personnellement je l’orienterai autour de trois axes : l’évolution extraordinaire du nombre de nos adhérents, la reconnaissance institutionnelle de la FACCC auprès des instances départementales et nationales et bien entendu le succès obtenu sur l’utilisation des systèmes de géolocalisation pendant l’action de chasse.

Parlons donc chiffres. En 2015, la FACCC comptait 11 400 adhérents. Fin juillet 2018, vous étiez 15 045, soit 2 645 personnes de plus, ce qui représente une augmentation de plus de 30%. C’est énorme et c’est là un signe évident de la santé de votre Fédération. Mais ces chiffres-là, aussi encourageants soient-ils, sont à analyser avec circonspection : La motivation des chasseurs à nous rejoindre peut être éphémère et liée à des avantages réservés à nos adhérents. Donc satisfaction mais prudence.

Au niveau institutionnel, mon propos dans diverses interventions insistait sur le fait que nous étions connus mais pas reconnus. Je crois que s’il y a eu changement, c’est bien sur ce registre-là que nous avons progressé. Le 3 novembre 2016, nous étions invités dans les bureaux de la Fédération Nationale des Chasseurs et avons rencontré le tout fraîchement élu président Willy Schraen. Nous avons présenté quelques pistes regroupées dans un dossier au nouveau patron de la chasse française. Nous sommes ressortis ravis de l’écoute que le nouveau président avait bien voulu nous accorder avec la sensation d’avoir été non seulement écoutés, mais entendus. La suite nous prouvera que cette impression était la bonne. Depuis, un poste de titulaire au CA de l’ONCFS, une rencontre avec le club Saint Hubert, une participation au congrès des chasseurs de montagne et bien d’autres rencontres avec des représentants des institutions du monde cynégétique sont venus confirmer notre importance grandissante.

Au cours de ces trois dernières années, nous nous sommes efforcés d’apporter plus de services à nos adhérents, assurance pour les chiens, offres commerciales, renforcement de la protection juridique. Mais notre plus grande victoire reste les aménagements de l’article L 424-4 du code de l’environnement sur l’utilisation des systèmes de géolocalisation pendant l’action de chasse. Hervé Cart a signé à ce sujet un très bon article dans les pages qui suivent. C’est à cette occasion que j’ai pu mesurer la nécessité d’entretenir de bonnes relations avec les présidents des FDC et avec l’instance supérieure. Sans certains présidents de Fédérations, suppléants au CA mais qui ont tenu à présenter le dossier au cours d’un CA, sans le soutien de tous les autres et l’adhésion totale de Willy Schraen, son charisme et son abnégation, je doute fort que notre dossier, aussi bien construit soit-il, ait abouti. Nous, associations spécialisées, ne pouvons être que force de proposition. Les ordonnateurs sont plus haut. A nous de nous montrer crédibles et d’obtenir leur confiance. Au cours d’un CA de l’office, un président de FDC me disait : « On ne parle que de la FACCC ! ». Ce à quoi je rétorquai : « En bien, j’espère ? ». Sa réponse positive me prouva que nous étions sur la bonne voie.

Qui dit bilan, dit aussi perspectives. Les présidents de toutes nos Afaccc vont élire de nouveaux administrateurs, douze en tout, pour un nouveau projet qui exige de nouvelles compétences. Il a été présenté et validé à la dernière assemblée générale. Tout aussi ambitieux que le premier, il s’oriente autour de nos fondamentaux, comme disent les rugbymen : la défense de la pratique de la chasse aux chiens courants. Suite à ces élections de fin d’année, les nouveaux administrateurs seront réunis pour leur premier CA le 11 janvier 2019 afin de prendre connaissance du projet dans le détail et d’élire le nouveau bureau en charge de sa réalisation.

En attendant, bonne saison à tous.

Daniel Roques,
Président de la FACCC

Hier, aujourd’hui, demain…

C’était hier, me semble-t-il. Nous étions quelques amis réunis à Violès, dans le Gard et nous discutions sur l’avenir d’une Fédération que nous venions de quitter. C’est là que, de la discussion, a germé l’idée de quelques-uns de proposer ma candidature au poste de Président au terme de ce dernier mandat de Marc Dudognon. De nombreuses questions et beaucoup de doutes m’ont alors envahi. Aurais-je les compétences, le charisme, le sens du consensus et la hauteur de vue pour mener à bien cette tâche ? Et arriverais-je à rallier une forte majorité à ma candidature, dans ce contexte particulier ?
Aujourd’hui, au terme de ce premier mandat, je me dois de faire un retour en arrière. Au lendemain de mon élection à Lamotte-Beuvron, nous nous sommes réunis à quelques-uns pour proposer un projet stratégique pour la période 2016 / 2018. Nous le trouvions très exigeant et bien ambitieux. Certains parlaient même d’une drôle d’usine à gaz. Il n’y a pas très longtemps, au cours d’une réunion de travail à laquelle nos partenaires furent invités, nous avons établi, avec objectivité et sous leur contrôle, un diagnostic de situation. Nous avons
ainsi considéré que 70% des actions que nous nous étions imposées avaient été réalisées, celles correspondant à des besoins internes en particulier et celles consistant à restaurer ou à instaurer de bonnes relations institutionnelles. Le bilan de nos forces et faiblesses a été le suivant : l’augmentation de près de 30% du nombre de nos adhérents en trois ans (11 400 en 2015 et 14600 en 2017) est un signe incontestable de la bonne santé de notre Fédération ; la solidité économique de notre trésorerie, les services toujours aussi nombreux et de qualité offerts à nos adhérents et peut-être aussi - je l’espère en tout cas - notre nouvelle position institutionnelle sont des marqueurs forts de notre vitalité.
Mais nous avons aussi des faiblesses que nous devons combattre. En tout premier lieu notre mouvement national repose sur un nombre trop restreint de bonnes volontés actives. Nous sommes, comme le disait l’un de nos responsables, « un géant aux pieds d’argile » et il va falloir remédier à cette situation. A cette occasion, je vous rappelle qu’il y a quelques postes à pourvoir au Conseil d’Administration de la FACCC, comme je vous l’ai indiqué dans mon précédent éditorial. Nous y recherchons des femmes et des hommes qui
font leur credo de cette maxime : « Ce n’est pas le titre qui honore l’homme mais l’homme qui honore le titre… ». Nous avons aussi besoin de développer des relations de confiance et de travail avec les FDC, ce qui est d’ailleurs le cas pour bon nombre d’entre elles et je m’en réjouis. Je crois pouvoir vous affirmer sans forfanterie que les contacts que j’ai personnellement tant avec le Président de la FNC que son équipe en général sont excellents et je les en remercie. Nous devons aussi mieux nous ancrer dans le monde politique. J’ai la chance d’avoir de très bons contacts avec un sénateur du groupe chasse (il se reconnaîtra puisqu’adhérent FACCC) avec qui nous avons évoqué la possibilité d’une rencontre avec les élus constituant ce groupe au Sénat.
Demain, c’est-à-dire au 1er janvier 2019, une nouvelle équipe nationale sera en place, résultant des choix qu’auront faits les responsables des AFACCC parmi les candidats de leur région. Je n’ai personnellement pas pris encore la décision de briguer ou non un autre mandat. Nous verrons cela en temps utile avec le nouveau Conseil d’Administration. Cependant, il était de notre devoir de préparer l’avenir. C’est ce qui nous a conduits à élaborer un nouveau projet stratégique pour la période 2019-2021. Il a été présenté à l’Assemblée Générale FACCC du 24 juin dernier.
Longue vie en tout cas à la FACCC et à la chasse aux chiens courants.

Daniel Roques
Président de la FACCC

L’avenir se prépare aujourd’hui

2018 sera une année charnière pour notre Fédération et nous devons, dès aujourd’hui nous y préparer.
D’abord, comme le prévoient nos statuts, « les administrateurs sont renouvelables par moitié tous les trois ans ». Nous organiserons donc des élections en cette fin d’année et onze postes seront à pourvoir dans les régions.
Certains sortants vont vous demander de leur renouveler votre confiance et repartiront pour six ans, d’autres vont déposer leur tablier, éprouvés par plusieurs mandats consécutifs ou pour d’autres raisons. La FACCC a énormément besoin de compétences encore plus actives pour mener à bien l’action entreprise et le projet stratégique qui couvrira la période 2019-2021.
Nous sommes effectivement en attente de candidats suffisamment disponibles, en capacité de porter des dossiers, passionnés au point de consacrer du temps, parfois même pendant la période de chasse, à la défense et à la promotion du chien courant. Les modalités d’élection restent inchangées : conformément à nos règlements, elles sont mises en place par les Présidents de régions, un appel à candidature sera lancé dès le 1er octobre, le dépôt des candidatures devra être fait par lettre recommandée avec accusé de réception avant le 30 novembre et les élections seront organisées avant le 31 décembre 2018. Le nouveau groupe se réunira dès le début de l’année 2019 pour élire un nouveau bureau et un nouveau Président. Puisqu’élu en 2015, je terminerai mon mandat en 2018. Je présenterai alors le bilan de ces trois années de gouvernance à l’Assemblée Générale de la FACCC à Châlons-en-Champagne, fin juin.
Cependant, quel que soit le prochain ou la prochaine Président(e), nous nous devons de lui transmettre un projet stratégique bien pensé qui constituera la feuille de route de la nouvelle équipe. Charge à celle-ci de l’amender si besoin.
Ce projet, issu d’une réflexion engagée dès mars 2018 entre des représentants du bureau national, des présidents d’Afaccc, un président de région et des représentants de nos partenaires, vient d’être proposé au CA national pour approbation. Il sera présenté lors de l’AG à venir pour validation.
Comment ne pas évoquer, dans cet édito, les menaces qui pèsent sur la vènerie et sur la chasse en général, par voie de conséquence. Nous devons être très attentifs à l’évolution de la situation. D’un côté, nous, chasseurs, qui générons un PIB de plus de 3 milliards d’euros, créons 27 000 emplois (Enquête Bipe1 diligentée par la FNC), un million et demi de pratiquants (pacifistes) et de l’autre quelques groupuscules qui n’hésitent pas à enfreindre les lois, à manifester sur des terrains qui ne leur appartiennent pas, à se montrer très agressifs envers nous. Là, je crois que nous allons devoir tous nous retrouver, quels que soient nos philosophies ou nos modes de chasse, vènerie, chasseurs à tir ou au bâton, bécassiers ou chasseurs de grands gibiers, adeptes du talkiewalkie et des technologies nouvelles ou de la trompe de chasse. Nous devons mettre en avant tout ce qui nous rassemble, tout ce que nous avons en commun et placer au second plan nos différences. Toutes les associations spécialisées dont la FACCC ont cette obligation, dans un souci de soutien sans faille réciproque et durable. Quand j’ai pris mon premier permis, il y a plus de cinquante ans, la chasse semblait un acquis, un dû, immuable et non controversé. Qu’en sera-t-il demain ?

Daniel Roques
Président de la FACCC

Nous vivons dans un monde très compliqué

Nous vivons dans un monde où tout est compliqué et le milieu de la chasse n’échappe pas, hélas, à cette règle. C’est en tout cas le premier constat que je peux faire après deux ans de présidence à la FACCC et dans la dernière année de ce mandat. Alors qu’a priori la chasse est avant tout un loisir, notre passion l’emporte trop souvent sur la raison et nos détracteurs sont toujours à l’affût. De ce fait, une partie de l’énergie déployée par le Président consiste, à de nombreuses reprises, à éteindre des incendies et à recoller des morceaux …
Et je ne pense pas qu’à la FACCC nous ayons le monopole en la matière. Les nombreuses discussions que j’ai pu avoir avec des Présidents d’ACCA ou de sociétés communales, des Présidents de Fédérations départementales des chasseurs ou plus encore avec le Président national attestent bien qu’ils ont les mêmes soucis, à des degrés divers.
Mais au-delà de toutes ces considérations, ce qui m’a le plus frappé, c’est la perte de ce que j’appelle le bon sens paysan ou le bon sens populaire. Nous avons vécu ces temps derniers, une situation bien particulière avec le dossier « Géolocalisation ». Dans l’article du Code de l’Environnement, il est stipulé : « En application de l’article L.424-4 du code de l’environnement, sont seuls autorisés pour la chasse et la destruction des animaux nuisibles les moyens d’assistance suivants : les dispositifs de géolocalisation des chiens, dès lors qu’ils ne sont utilisés qu’après l’action de chasse dans le seul but de récupérer les chiens ».
Notre analyse est très simple. Dans l’état actuel, d’autres moyens technologiques sont autorisés à la chasse : talkies walkies, téléphones portables et tout récemment modérateurs de sons, beeper pour la chasse à la bécasse. L’augmentation quasi exponentielle du nombre de sangliers et des dégâts agricoles qu’ils provoquent nous laissaient penser qu’un allégement des contraintes pour cette chasse-là, ajouté à la diminution des risques de voir des chiens non protégés sur les routes ou récupérés trop tardivement, constituaient des arguments de poids pour autoriser l’usage de dispositifs de localisation en action de chasse. Le dossier que nous avons développé en ce sens et que certains présidents de FDC ont bien voulu porter au Conseil d’Administration de la FNC avait reçu un très bon accueil. Dans la mesure où la FNC donnait son accord, nous pensions que la suite serait une formalité et que le CNCFS validerait sans difficulté l’ajout suivant : « … les dispositifs de géolocalisation, y compris pendant l’action de chasse dès lors qu’ils sont utilisés dans le seul but de rechercher les chiens ou qu’il convient d’assurer leur sécurité ou de prévenir des collisions ».
Après quelques tribulations, il nous était imposé la formulation suivante : « les dispositifs de localisation des chiens, dès lors qu'ils ne sont utilisés qu'après l'action de chasse dans le seul but de rechercher les chiens ou d’assurer leur sécurité et de prévenir des collisions lors de l’action de chasse à tir, sauf prescriptions particulières qui seraient contraires dans le schéma départemental de gestion cynégétique » ; ce qui, en théorie, devait contenter toutes les parties.
Nous attendions donc avec une certaine fébrilité le CNCFS du 25 octobre. A notre grande surprise, ce dossier ne fut pas porté à l’ordre du jour, contre la demande du PrésidentWilly Schraen, le Ministère de la Transition Ecologique et Solidaire (ex MEDDE) souhaitant prendre l’avis de la Société de Vénerie, de l’AFEVST, de l’ANCGG et de l’ONCFS. A noter que la FACCC, à l’origine du projet, ne sera pas consultée…Et le bon sens y perd franchement son latin, ces différentes parties siégeant toutes au CNCFS !
Parallèlement, leMinistère provoque une réunion du GTNS (Groupe Technique National Sangliers). Il s’agit de faire le point sur la situation actuelle du sanglier en France et la mise en oeuvre du PNMS (Plan National de Maîtrise du Sanglier), avec l’étude de solutions et de pistes d’améliorations règlementaires et cynégétiques possibles. Peut-être un créneau pour aller dans le sens que nous demandons concernant l’utilisation de cette technologie.
La FNC nous a cependant assuré que notre demande était en bonne voie et que le texte serait présenté à un prochain CNCFS qui devrait se tenir d’ici la fin de l’année. Nous croiserons les doigts une fois de plus, en espérant que le bon sens permette l’aboutissement de ce dossier, notre cadeau du nouvel an.
Oui, au fait, bonne année à toutes et à tous !

Daniel Roques
Président de la FACCC

Salers 2017

« C’était très bien l’an dernier, à Bozouls et c’est encore mieux cette année ! » déclarait un Président d’AFACCC venu me féliciter. Des propos qui résument bien l’avis de la grande majorité des participants.
L’Assemblée Générale 2017 de notre Fédération restera donc, au dire des présents et de leurs témoignages à l’issue de cette dernière, un très grand cru.
Pour être réussie, une assemblée générale, ça se prépare longtemps à l’avance, un peu à l’image de ce fabuleux fromage de Salers que l’on chouchoute de la traite à l’affinage en cave.
Salers a donc été un grand moment de notre vie associative. Grâce à l’Afaccc du Cantal, tout avait été prévu pour que la grande famille que nous constituons soit reçue avec attention. Bravo à toute l’équipe, organisée,
rigoureuse et aux petits soins pour nous.
Salers a également été l’AG de l’innovation avec le choix, cette année, d’un rapport moral présenté sous forme d’une séquence vidéo de vingt-quatre minutes. Elle résulte d'un énorme travail pour ceux qui ont participé à sa réalisation. Elle fut également bien perçue par l’assistance ainsi que par les deux Présidents de Fédérations présents, que je remercie encore une fois, messieurs Jean-Marie Picard et Jean-Marc Delcasso. Notre récompense vient aussi des réactions spontanées des participants qui tenaient tous le même langage sur l’intérêt d’une telle démarche.
Salers, c’est enfin l’impression pour les administrateurs, et certains plus particulièrement, d’avoir « fait le job ». Sentiment du devoir accompli, effectué au service de la cause du chien courant ? N'est-ce pas ce pourquoi
nous avons été élus ? Derrière tout cela, il y a les hommes. Tous bénévoles, tous passionnés, tous désireux d’aller de l’avant, tirés par quelques « chiens de tête ». Préparer une Assemblée Générale et la faire aboutir représente des heures et des heures de travail, avec un énorme stress pour ceux qui sont aux manettes, de présenter, dans un premier temps des actions abouties (concours, finales, services rendus aux adhérents, assurances…), des batailles perdues comme celle concernant l’ordonnance « vente petits canidés » et d’autres en cours comme la géolocalisation avec des modifications que nous allons demander dans l’écriture du texte. Le lendemain, il ne nous restait qu’à « boucler la boucle ». C’est ce à quoi je me suis attelé, dès le lundi matin, avec Hervé Cart, notre « directeur opérationnel » pour que les obligations d’après AG soient le plus vite possible effectuées. Remerciements aux politiques, lettre interne aux Afaccc, mise en ligne du rapport d’activités, proposition de compte rendu à la presse, tout fut fait dans les trois jours suivants. « Ça, c’est fait ! » comme dirait ma petite fille Clémence !
Maintenant il ne nous reste plus qu’à reprendre notre bâton de pèlerin. En effet, les nombreux dossiers en cours nous laissent peu de temps de répit.
Ainsi nous devons, très vite (à l’heure où vous lirez ces lignes, ce sera fait) monter un dossier convaincant sur nos attentes en matière de géolocalisation, le présenter aux Présidents de FDC qui siègent au CA de la Fédération Nationale des Chasseurs, préparer dès aujourd’hui le CA de novembre, valoriser notre étude « Chasse aux chiens courants et dégâts de sangliers » après sa publication dans une revue scientifique internationale et sa présentation au congrès de Varsovie… Et continuer la préparation active de la fête pour les trente ans d’existence du mouvement FACCC qui se tiendra à Moulins les 13 et 14 juillet 2019. Sans oublier de gérer le quotidien !
A l’heure où j’écris ces lignes, la saison de chasse n’est pas commencée. Quand elles vous parviendront, vous serez en plein dedans. Je vous souhaite donc de vivre de belles menées, de chasser dans des conditions optimales et apaisées et de prendre le maximum de plaisir avec vos compagnons. N’oublions pas notre maxime : « Aimer la chasse pour le chien ».

Daniel Roques
Président de la FACCC

La FACCC, En Marche ?

Après une période très mouvementée au niveau politique, les urnes ont rendu leur verdict en ce début du mois de mai. Peu de prises de positions concernant la chasse de la part des candidats, dans la presse ou dans les médias. Fort heureusement, le nouveau Président de la Fédération Nationale des Chasseurs avait eu la bonne idée d’inviter les postulants à dévoiler leur programme au cours de l’Assemblée Générale de la FNC. Ainsi l’après-midi du 14 mars, les candidats à la présidence de la République ou leurs représentants, du moins ceux qui avaient accepté de faire le déplacement, ont présenté leur programme. Après François Fillon qui ouvrait le bal, ce fut au tour d’Emmanuel Macron, accompagné de François Patriat, d’intervenir. La FNC a bien voulu nous faire parvenir un condensé de son intervention et, avec son aval, je me permets de vous en faire part…
Après avoir donné sa vision sur la ruralité, dont la chasse est un pilier, et sur l’Europe dont il souhaite qu’elle ne s’occupe que de l’essentiel, il a ensuite précisé sa perception de la chasse en répondant à de nombreuses questions dans la salle. Extraits :
Il propose d’être le Président du développement de la chasse, en soutenant le monde associatif fédéral, le bénévolat, en facilitant l’accès à la chasse et en assurant la promotion du tourisme chasse et la commercialisation des venaisons par des circuits courts.
Il dénonce l’excès des normes et prévoit un budget de 200 millions d’euros par an pour rémunérer les services environnementaux assurés par les agriculteurs et les chasseurs alors que rien n’est prévu à ce jour.
Il est favorable à une réforme de l’Agence Française pour la Biodiversité où les chasseurs doivent être représentés.
Il est défavorable au transfert de la chasse au ministère de l’Agriculture, au risque de voir cette activité passer au second rang des préoccupations de ce dernier.
Interrogé sur le droit de l’animal, il souhaite le maintien du texte en vigueur concernant les animaux domestiques, sans extension aux animaux sauvages.
Interrogé sur les chasses traditionnelles, il considère que ces chasses sont un patrimoine, un art de vivre qu’il est nécessaire de conserver.
Autant d’engagements qui demandent à être concrétisés. D’autant qu’un nouveau ministre de l’écologie vient d’être nommé et qui a affiché par le passé son hostilité au monde de la chasse.
Cependant, la FACCC note avec plaisir la présence de François Patriat dans la sphère des proches du Président de la République. C’est en effet un soutien de la première heure à Emmanuel Macron. Sénateur et chasseur, ancien vétérinaire, François Patriat (alors chargé de mission auprès de la ministre de l’Environnement de l’époque) avait oeuvré pour préserver au mieux notre activité lors de l’élaboration de la loi chasse de Dominique Voynet en 2000…
La FACCC poursuit une action afin d’obtenir l’assouplissement des règles relatives à l’utilisation des systèmes de géolocalisation. C’est une de nos priorités. Pour cela, elle est entrée en contact avec Maître Lagier, avocat mandaté par la FNC pour rédiger une proposition d’amendement en ce sens, au législateur.
Enfin, je vous invite à venir nombreux à notre Assemblée Générale qui se tiendra cette année dans le Cantal, à Salers, le dimanche 23 juillet. Elle sera précédée, la veille, d’une réunion des Présidents et responsables des AFACCC. Par ailleurs, nous avons déjà entrepris un gros travail de préparation de la fête à l’occasion des trente ans de notre association. C’est à Moulins, dans l’Allier, au parc des expositions que vous serez conviés le 14 juillet 2019 pour célébrer dignement ce prestigieux anniversaire.
A mi-mandat, j’ai réalisé un article sur ce que m’inspire notre mouvement (lire l’article « coup de chapeau »). Je crois sincèrement que, sans tomber dans le satisfecit, la FACCC est bel et bien « en marche », elle aussi. Grâce à vous tous…
Puissions-nous continuer tous ensemble, longtemps, dans cette voie !

Daniel Roques
Président de la FACCC

Notre politique jeunes porte ses fruits

Selon une étude réalisée par le CSA et disponible sur le site de la FNC, chaque année plus de 30 000 candidats se présentent à l’examen du permis de chasser. Toujours selon cette enquête, ces jeunes Nemrod plébiscitent les Fédérations départementales qui les ont accueillis pour les former et les informer. En effet 95% d’entre eux se déclarent satisfaits.
Motivés par ce service, ils expriment une forte attente en matière d’information, de formation et d’organisation de rencontres.
Dans son projet stratégique 2016-2018, la FACCC s’est fixée un objectif prioritaire : construire une véritable politique jeunes et dames et favoriser l’accès de ce public à la chasse aux chiens courants. Pour ce faire, dans un premier temps, le Conseil d’Administration validait de nouveaux tarifs dans le but de faciliter l’accès aux plus jeunes à nos AFACCC et aux services qu’elles proposent. Gratuité la première année, 10
la seconde et 20
jusqu’à l’âge de 25 ans. De plus certains présidents ou administrateurs ont engagé des actions de découverte en milieu scolaire.
Si on essaie d’en tirer un premier bilan, on constate déjà une large progression de cette population jeunes au sein de notre mouvement.
Ainsi, en 2016, la FACCC comptait 950 adhérents de moins de 25 ans, soit 7,5% de son effectif. Au 28 février de cette même année, 96 avaient déjà pris leur adhésion. Un an après, date à date, nous sommes passés à 247, soit près de trois fois plus.
D’autre part, depuis plusieurs années, les organisateurs de concours de meutes avaient remarqué la présence de plus en plus de jeunes, même de très jeunes accompagnant parents ou amis et que l’on retrouvait derrière leurs chiens. Pour ces piqueux en herbe, la FACCC a décidé d’organiser cette année, un concours de meutes réservé aux jeunes : la Junior Cup.
Elle s’est tenue les 11 et 12 mars dernier. Un large écho en sera fait dans notre revue de juillet.
Dans quelques jours, nous nous rendrons aux urnes pour élire le nouveau Président de la République. La FACCC n’a pas vocation à prendre position sur ce sujet. Je me dois cependant, de vous inviter à visiter le site de la FNC qui a détaillé le programme de certains partis politiques.
Enfin, pour conclure je tiens à féliciter et à remercier le service de protection juridique pour son efficacité dans l’affaire Hold-Up. A lire dans ce numéro.
Nos compagnons sont maintenant au repos. C’est le moment du bilan de la saison, de l’élevage et de l’éducation des jeunes élèves mais aussi de la préparation des meutes pour la saison à venir.
Bon travail à tous.

Daniel Roques
Président de la FACCC

La saison des concours redémarre

Cette année encore, les présidents de nos AFACCC et nombre d’entre vous seront sur le pont pour la gestion de nos concours. Un travail énorme en matière d’organisation, de prévisions, de logistique. Cent soixante-dix épreuves, départementales, régionales ou nationales aux quatre coins du pays qui vont permettre à nos chiens de courir une fois de plus derrière leur gibier de prédilection, aux conducteurs que nous sommes de retrouver les copains l’espace d’une journée et surtout de mettre au grand jour les valeurs que nous défendons.
Le CA national, et la commission des épreuves en particulier, que préside Angel Moune, sont sans cesse à la recherche d’améliorations, d’expérimentations pour rendre nos concours plus réalistes, plus
équitables et surtout plus conviviaux encore. C’est ainsi que l’an dernier, au cours de la finale nationale lièvre, une expérimentation a été tentée avec un quadruple jury. Souhaité par les uns, décrié par les autres, cet essai a donné globalement satisfaction et a permis d’accroître sensiblement le nombre de meutes sans altérer la précision des jugements.
Cependant, toute démarche est perfectible et aura ses adeptes et ses détracteurs. Difficile de plaire à tout le monde, dit le bon sens populaire, l’essentiel est d’avoir envie de faire progresser les choses en étant à l’écoute de nos adhérents et des organisateurs qui connaissent mieux que quiconque leur biotope et les conditions de chasse. A chacun de s’accommoder et d’adapter son organisation. Rien n’est f igé pour l’instant dans ce registre-là.
Aujourd’hui, la commission des épreuves a réalisé un énorme travail de modification de nos règlements, en tenant compte en particulier d’une enquête réalisée auprès de tous nos juges premier et deuxième degré, (700 questionnaires envoyés et 250 réponses). Ils tiennent compte aussi de la remontée du terrain tout au long des concours, de la volonté de la commission (après validation du CA) de lutter contre la « championnite », de faire de nos concours un moment encore plus grand de convivialité, de donner une plus grande part à la chasse, de valoriser la fonction des présidents de régions et de clarifier un certain nombre de points. De nouvelles feuilles de notation ainsi que les notices explicatives ont été validées au CA de novembre et entrent en vigueur dès les prochains concours. Bravo et merci à cette commission pour l’énorme travail effectué pour le plaisir de tous.
Par votre comportement, faites honneur à notre belle association.
Enfin, pour terminer, avec Hervé Cart nous avons rencontré le nouveau président de la FNC à Paris. Nous faisons un état de cet entretien en page intérieure.
Bonne fin de saison et bons concours.

Daniel Roques,
Président de la FACCC

Du pain sur la planche…

Après cette première année aux « affaires », il était important pour l’équipe toute entière de présenter un premier bilan encourageant. Nous avions promis un nouvel élan à la FACCC et nous pensons avoir tenu nos engagements. Les avancées correspondantes ont pu être présentées à l’AG à Bozouls, dans l’Aveyron, et sans donner dans l’autosatisfaction, elles sont bien effectives, ce qui est, je l’espère, ressenti par la plupart.
Cependant, nous avons tous parfaitement conscience que nous avons encore beaucoup de dossiers à traiter. Notre axe de travail pour l’année à venir devrait s’orienter autour de quatre grandes directions.
Obtenir la révision ou l’aménagement de la fameuse ordonnance sur la vente de petits canidés qui pénalise tout particulièrement les possesseurs de chiens non LOF que vous êtes à 90%. Nous comptons toujours sur de nouvelles négociations entre la FNC et le Ministère concerné pour assouplir ce texte. Ce sujet a été abordé lors de l’assemblée générale de la « Grande Meute », le 14 septembre dernier.
Accentuer l’effort en ce qui concerne les services que nous pouvons rendre aux adhérents, tant en matière d’équipements, avec de nouvelles enseignes partenaires que d’amélioration du dispositif de protection juridique ou d’assurances. Sur ce dernier point, de nouvelles négociations sont en cours pour optimiser encore les offres qui vous seront faites pour la saison prochaine.
Travailler à des solutions visant à lutter plus efficacement contre les discriminations à l’encontre de l’utilisation des chiens courants. En effet, il existe encore trop de secteurs sur lesquels il n’est pas toujours aisé de découpler sa meute, que ce soit en ACCA, en sociétés de chasse communales ou encore en forêts domaniales pour lesquelles bien des délégations départementales s’opposent à l’organisation de concours en mars. Ces combats ne sont pas gagnés, loin s’en faut, mais on ne gagne
que ceux que l’on entreprend.
Engager en 2017 une politique « jeunes » dynamique disposant de tarifs préférentiels attrayants dont les grandes lignes vous sont présentées en deuxième de couverture.
Comme vous le savez déjà, le C.A. de la Fédération Nationale des Chasseurs a élu, fin août, Willy Schraen (Président de la FDC du Pas de Calais) à la présidence de l’institution. J’ai eu, durant cette première année de mandat, l’occasion de rencontrer l’ancien président Baudin, des entretiens toujours très intéressants avec une personnalité envers laquelle j’avais beaucoup de respect, et qui, selon ses dires, apprécia notre Fédération et le travail que nous réalisons. Je ne vois pas pourquoi il en serait autrement avec le nouveau président. Nous le rencontrerons au plus vite, d’abord pour nous présenter à lui, en tant que première association cynégétique spécialisée, lui expliquer les grandes composantes de la chasse aux chiens courants et notre mouvement toujours en progression mais aussi lui faire part de notre volonté d’apporter notre contribution à la défense de la chasse en général en participant à des actions ciblées avec la FNC et…aborder notre demande d’intégration du CNCFS.

Daniel Roques
Président de la FACCC

Comptez sur nous !

Patience, patience, la nouvelle saison approche à grands pas… Dans un mois et demi pour les premiers d’entre nous, un peu plus tard pour tous les autres, chacun va progressivement retrouver ses sensations cynégétiques dans cet univers si riche de diversité, de savoirs, de cultures, et de traditions séculaires qu’est la chasse.
Le point fort de cet « entre deux saisons » sera, cet été, l’élection du nouveau président de la Fédération Nationale des Chasseurs (FNC) en remplacement de Bernard Baudin qui a choisi de ne pas briguer un autre mandat national. Au nom de nos 13 000 adhérents, je tiens ici à le remercier chaleureusement pour l’écoute qu’il a bien voulu nous témoigner et les relations de travail qu’il a su construire avec la FACCC, lui confiant la conduite d’une étude scientifique et sachant prendre en compte ses doléances comme ses attentes. Pour les doléances cela s’est, en partie, concrétisé via le dossier de l’ordonnance relative à la vente de petits canidés où la FNC s’est engagée à proposer les amendements législatifs nécessaires. Nous attendons les résultats de cette démarche avec confiance mais aussi avec une certaine impatience. Concernant nos attentes, certaines restent à combler, s’agissant par exemple de la
nomination de la FACCC en tant que titulaire de la CNCFS lors du prochain renouvellement de ses membres…
Le futur Président de la FNC n’est pas connu à l’heure où j’écris ces lignes. Les postulants le sont. Sur ma proposition, dans le cadre de la Grande Meute, il leur a été transmis un questionnaire touchant les thèmes les plus essentiels liés aux activités et modes de chasse pratiqués par les associations fédérées sous cette bannière. Nul doute que le futur Président de la FNC se souviendra de nos préoccupations et des engagements qu’il avait pu prendre alors qu’il était candidat.
Ce printemps, les Fédérations départementales de chasseurs ont procédé au renouvellement de la moitié de leurs administrateurs. Un nombre significatif d’élus fédéraux est maintenant issu du mouvement FACCC, votre Fédération en ayant accompagné plusieurs dans leurs démarches.
Au final, les AFACCC et la chasse aux chiens courants sont représentées dans 73 Fédérations départementales par 150 administrateurs. Tous les détails vous sont présentés page 11.
Par leur implication fédérale, nos adhérents ont souhaité mettre leurs compétences et leur énergie au service de leur instance cynégétique départementale et de la chasse en général. Bien que passionnés de chasse aux chiens courants ils sauront, j’en suis sûr, oeuvrer sans démarche partisane, dans la seule recherche de l’intérêt général et de la défense de tous les modes de chasse. Ils illustreront ainsi parfaitement les contributions du réseau FACCC à la promotion et au développement de la cynégétique française qui, rappelons-le, représente plus de 23 000 emplois et génère un PIB de 2,1 milliards d’euros, plus de deux fois supérieur au tennis français par exemple (1 milliards d’euros)…

Daniel Roques
Président de la FACCC

Restons vigilants

La saison de chasse se termine. Seuls les concours de rapprocheurs vont permettre à quelques-uns d’entre vous de sortir une dernière fois leurs chiens. Bref, c’est l’heure du repos pour nos compagnons, d’un peu plus de quiétude pour nos épouses qui vont nous voir davantage à la maison, mais aussi celle où l’on prépare la saison suivante, portées, entraînements et dressage des jeunes, sorties en parc, amélioration des installations. A ce sujet d’ailleurs, signalons un projet relatif aux prescriptions générales applicables aux installations des chenils et aux normes qui les accompagnent, dossier porté par la Société de Vènerie. Une première réunion au Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, à laquelle la FACCC a participé et où elle a tenté de poser de nouvelles normes concernant la nomenclature, normes qui devraient aller dans le sens que nous souhaitons.

Mais aujourd’hui, puisqu’il est question dans mon propos de se tourner vers l’avenir, nous allons essayer de nous projeter dans le temps. Vous le savez, nous le savons tous, notre sport favori est toujours et encore soumis à des attaques d’associations qui prétendent agir pour le bien-être d’espèces qu’ils connaissent très mal. Nous ne devons pas relâcher notre vigilance et être prêts à réagir à toute offensive qui vise à limiter d’une façon ou d’une autre notre champ d’action. Si nous voulons que nos générations futures, enfants, petits-enfants, aient le même privilège que nous, c'est-à-dire de pouvoir chasser assez librement sur des territoires propres et spacieux, nous devons militer et inciter nos amis à venir nous rejoindre.

Ainsi, dans mes interventions publiques, j’insiste bien sur deux points en particulier. D’abord ce fameux sondage qui prétend démontrer que 80% des personnes interrogées (comment ont-elles été choisies ?) sont favorables à l’interdiction de la chasse le dimanche. Je vous incite fortement à signer la pétition que nous avons mise en ligne sur notre site et à être prêts à vous mobiliser pour des actions plus fortes.

Dernièrement, plus exactement le 13 février, le tribunal administratif de Toulouse a pris, en première instance, un arrêté concernant l’interdiction des battues aux sangliers dans l’Ariège pour protéger la quiétude de l’ours des Pyrénées. On croit rêver ! A quel utilisateur de la nature doté d’une connaissance minimale en matière de faune sauvage, va-t-on faire croire que l’instinct des animaux sauvages ne va pas les amener tout naturellement à trouver leur zone de quiétude et éviter les secteurs de battues (52% des territoires ariégeois sont en réserve) ! Sans parler de la prolifération potentielle de l’espèce !
Nous nous devons donc d’être vigilants et prêts à intervenir contre ces attaques incessantes. Cela nous concerne tous. Aujourd’hui, on réduit la chasse pour la quiétude de l’ours dans les Pyrénées, demain ce sera pour le lynx dans le Jura et après-demain le loup dans les Cévennes !

Je vous invite enfin à nous retrouver au Gaim Fair, à Lamotte Beuvron, les 17,18 et 19 juin, ainsi qu’à notre assemblée générale annuelle, le dimanche 3 juillet, à Bozouls, dans l’Aveyron.

Daniel Roques
Président de la FACCC

La FACCC à plein régime…

L’ordonnance promulguée en date du 7 octobre (n° 2015-1243), relative au commerce des animaux de compagnie, préoccupe beaucoup ceux d’entre vous qui élevez occasionnellement une portée afin de conserver votre lignée ou renouveler votre meute. La FACCC n’en a eu connaissance qu’au moment de sa publication. J’ai alors immédiatement saisi par courrier la Fédération Nationale des Chasseurs, et en particulier le Président Bernard Baudin, pour lui faire part de nos inquiétudes. Nous avons été écoutés et surtout entendus. En effet, suite à ma requête, la FNC a réuni le 02 novembre 2016 un groupe de travail dont la mission était de proposer puis d’obtenir tous les assouplissements nécessaires afin de ne pas contraindre à l’excès et de façon discriminatoire les possesseurs de chiens non LOF, courants, de terrier, d’arrêt ou de compagnie. Il est apparu clairement la volonté d’aller collectivement vers une modification de cette ordonnance et nous ne pouvons qu’être satisfaits de cette démarche conduite par l’institution nationale, associant la FACCC. Je suis conscient qu’il est difficile de travailler a posteriori sur la modification d’un texte et que c’est en amont qu’il convient d’intervenir. C’est pourquoi j’ai renouvelé au Président Baudin mon souhait de voir au plus vite la FACCC siéger au Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage. La plus grande association spécialisée de France a légitimement toute sa place de titulaire au CNCFS…

Le Conseil d’Administration de la FACCC travaille à plein régime afin de donner à notre mouvement le nouvel élan dont il a besoin, conformément à notre projet stratégique (consultable sur notre site : www.faccc.fr / Espace « Adhérents »). Ainsi, avant la fin du premier semestre 2016 nous proposerons aux adhérents des AFACCC de nouveaux services au rang desquels et en exclusivité, une application sur mobile facilitant la gestion sanitaire du chenil et des chiens. Dès février nous aiderons les AFACCC à optimiser leur communication en leur proposant des équipements de stand de qualité, subventionnés. En 2016, nous développerons une politique de conquête à l’égard des jeunes chasseurs ne connaissant pas nos associations et notre mode de chasse. Enfin, certains l’auront constaté, notre page Facebook et la page d’accueil de notre site sont maintenant régulièrement mises à jour… En bref, j’ai le sentiment que l’impulsion est donnée !

La saison de chasse se termine, celle des concours débute. Ils sont et doivent rester tout d’abord une vitrine de notre mode de chasse mais aussi des valeurs qui nous unissent, telles que la convivialité, l’accueil des jeunes, le respect d’autrui, l’amour des chiens, la passion pour notre pratique et le respect de la faune sauvage. Le classement, la qualité perçue du jugement ne sont que secondaires et tout doit être entrepris pour que la « championnite » ne gangrène pas nos épreuves de travail. Je forme le vœu que chacun, spectateur, concurrent ou membre de l’organisation, porte avec lui cet état d’esprit, qu’il me semble essentiel de réaffirmer ici. Je vous souhaite enfin, au nom de la FACCC, de son Conseil d’Administration et en mon nom personnel une très bonne année 2016.

Daniel Roques,
Président de la FACCC

Donner un nouvel élan à la FACCC

Le grand livre de la FACCC vient de tourner une page en ce début d’été 2015.
En effet, le 19 juin, à Lamotte Beuvron, le Conseil d’administration de notre Fédération m’a désigné comme le successeur de Marc Dudognon qui, après trois mandats successifs, avait décidé de passer la main.
Nous voici donc aux manettes, l’équipe des administrateurs au complet, notre développeur de projets Hervé Cart, notre assistante de direction Ninon et Valérie, la secrétaire.
Nous avons mis au point un projet stratégique sur trois ans qui sera la feuille de route du nouveau CA. Inutile de le présenter ici, il a été suffisamment divulgué et mis en ligne sur notre site. Ce projet est extrêmement ambitieux et, un mois après le CA de Saint Pourçain au cours duquel il a reçu l’approbation de tous, certaines actions ont déjà été entreprises : ouverture sur le site d’un espace réservé aux adhérents, communication accrue avec les présidents d’AFACCC et nos partenaires déclarés, contacts avec les responsables cynégétiques, bref, les prémices d’une avancée et la preuve de notre volonté d’agir collectivement.
Ces avancées, on les doit aux administrateurs. Tous, je dis bien tous, se sont lancés dans le bain de leurs commissions respectives avec détermination, chacun selon ses disponibilités, ses compétences, sa personnalité, mais tous, avec envie, en prenant du plaisir à oeuvrer pour la promotion et la défense de la chasse aux chiens courants. Ils reçoivent l’appui d’Hervé et de Ninon, véritables tours de contrôle dans un système très élaboré.
Fort de ces constations, j’espère bien, au cours de l’AG 2016, pouvoir rendre une copie avec de nettes avancées.
Nous voulons travailler de concert avec les AFACCC et nos adhérents. C’est par les échanges, par le dialogue que chacun d’entre nous cernera mieux les attentes des uns et des autres. Nous nous y emploierons.
Mais je suis persuadé que la promotion et la défense de notre mode de chasse sont conditionnés par l’exemplarité sur le terrain. Notre société est ainsi faite : on fait payer à l’ensemble les dérapages d’un groupuscule. Ici aussi l’amalgame conduit les responsables à prendre des décisions qui pénalisent tout le monde. Organisons des concours de meutes, participons aux fêtes de la chasse, mais soyons irréprochables sur le terrain.
Nous voulons faire prendre un nouvel élan à la FACCC, nous sommes en train de prendre notre essor, l’envol ne va pas tarder. Ou, pour utiliser une image plus proche de nous tous, la quête est active, la meute est groupée, nous sommes sur le point de lancer. Puisse la menée être belle !

Daniel Roques

Vision, mirage ou magie ...

J'ai fait un rêve, je ne sais pas s'il est bon ou mauvais mais il m'a permis quelques instants de nager dans le bonheur.
Je me suis retrouvé dans la peau de « the Vision », ce super héros créé par Marvel Comics. J'étais robotisé avec la faculté d'avoir une vision artificielle qui, reposant sur une théorie mathématique de géométrie projective m'a permis de me déplacer dans un monde réel.
Je ne sais pas combien de temps ce rêve a duré mais je suis sûr d'avoir reconnu des paysages de notre chère France où évoluaient des centaines de meutes de chiens poursuivant tout ce qui est chassable. Je n'ai perçu aucune animosité entre tous ces hommes et femmes habillés de vert et de couleurs fluorescentes, tout comme mon habit de lumière. Tout allait très vite, la chasse, les chiens, les humains qui se déplaçaient sans connaître de frontière territoriale. Quel bonheur de constater l'absence de clôture grillagée, de panneau d'interdiction portant le logo anti chasse. Me déplaçant à une vitesse éclair, j'ai pu parcourir tout notre territoire national et partout j'ai constaté avec la même béatitude que pas un chasseur n'interdisait à un autre chasseur de pratiquer sa passion, la chasse aux chiens courants.
Mais quel homme ou femme avait bien pu réussir dans cette fonction arbitraire à unir tous ces êtres ? Il devait posséder des qualités de communication et de persuasion, disposer d'une bonne compréhension des choses, avoir une bonne vision stratégique, savoir gérer les changements et être capable de développer le potentiel de ses collaborateurs.
Faut-il encore que ceux-ci possèdent cette particularité intellectuelle et ce n'est pas parce qu’une équipe de foot possède les meilleurs joueurs de la planète qu'elle est championne du monde. Ce personnage qui régnait sur le monde de la chasse avait-il la vision, cette fonction essentielle d'un poste qui ne peut être exécutée par une personne qui en est privée ? Un instant je l'ai vu là assis, sa tête reposant sur sa main droite comme le penseur d'Auguste Rodin. Lui aussi était plongé dans ses réflexions et se demandait si toutes ces choses qu'il avait créées allaient réellement profiter à ces chasseurs. Ces derniers sauraient-ils garder cet héritage qu'il avait su construire ?
Je puis vous assurer que j'ai vécu ces instants en temps réel et non dans des temps immémoriaux. Je n'ai vu ni fée ni nain ni Blanche Neige, c'était de la magie. Désirant connaître cet homme, je me suis approché pour lui demander son nom et c'est alors que je me suis réveillé.

Marc Dudognon

Peut-être un jour les chasseurs seront-ils entendus ?

Les débats sur le retour de la chasse des oies cendrées en février en sont l’exemple : Il a suffi que le rédacteur de cette étude, Vincent Schriche, de l’Office National de la Chasse, démontre, à sa façon, que les oies étaient à cette époque de l’année sur le retour de leur site de reproduction pour que l’on en interdise la chasse.
Je ne remets pas en cause le travail réalisé par l’ONCFS pour cette étude, mais le manque de concertation avec les chasseurs qui devraient être leurs premiers interlocuteurs.
On ne s’est pas occupé du travail réalisé depuis des années par la FNC, l’Association Nationale des Chasseurs de Gibier d’Eau (ANCGE) et les Fédérations de chasseurs impliquées dans la chasse du gibier d’eau.
Il n’a pas été tenu compte des études et observations menées par les chasseurs. Qui mieux que nous, chasseurs, acteurs, vivants travaillant dans ces régions, est mieux placé pour servir de sentinelles et rapporter des observations sur la vie sauvage ?
On a souvent l’impression que des organismes rament à contre-courant et ne nous apportent pas l’aide escomptée. J’imagine que ces prises de positions sont peut-être guidées par d’autres enjeux qui les privent de leur impartialité.
Que dire des études conduites par des organismes écologistes et anti-chasse qui, à mes yeux, n’ont ni la qualité ni la compétence pour décider de l’avenir de telle ou telle espèce chassable ? Or il leur suffit d’avancer des chiffres sans avoir à les justifier pour qu’ils soient pris en considération.
Les écologistes ont un avantage sur les chasseurs : ils ont leur propre parti politique qui fait le yoyo en s’acoquinant avec d’autres groupes politiques pour en tirer des avantages et se faire entendre. C’est peut-être ce qui nous manque.

Marc Dudognon

Montrons l'exemple

Les nouveaux moyens techniques de radio localisation mis à la disposition des chasseurs leur permettent de localiser, comme le nom l'indique, et de récupérer les chiens plus facilement afin qu’ils ne pénètrent pas chez les voisins sourcilleux mais surtout, point très important, pour des raisons sécuritaires, afin qu’ils n’aillent pas se faire percuter sur les axes routiers voire ferroviaires.
Utilisés de cette façon, les colliers de repérage sont des outils, certes onéreux, mais utiles et performants.
Hélas certains détournent cette utilisation faite dans un but louable.
Il y a les jaloux, ceux qui ne veulent surtout pas que le gibier poursuivi par les chiens aille se faire tuer chez le voisin… Et puis il y a les autres ! Les chiens, eux, ils les laissent chasser. Confortablement installés devant l’écran de l’appareil, ils suivent la chasse sur la carte, repèrent la direction de fuite et vont se poster à l’aide d’un véhicule bien souvent tout terrain pour assassiner l’animal de chasse.
C’est laid, c’est bas, c’est méprisable. Quelle gloire y a-t-il à commettre de telles exactions ? Quel plaisir peut-on éprouver ? Ne devraient-ils pas, bien au contraire, respecter sportivement cet animal qui a réussi à sortir de la traque en déjouant la vigilance des chasseurs ? Si ce n'est pas aujourd'hui qu'ils le prélèvent, peut-être ce ragot donnera-t-il demain l'occasion d'une autre belle menée, d’une autre montée d'adrénaline pour les postés ?
L’heureux auteur d’un tir réussi aime toujours relater la façon dont il a prélevé un animal. Et pas qu’une fois ! Le soir à la cabane, mais aussi lors d'un casse-croûte ou d'un verre entre amis.Mais lui, le triste sire qui vient de flinguer sa bête d’une manière aussi honteuse, comment racontera-t-il son histoire de chasse ? « J’ai entendu les chiens se récrier. En regardant l’écran de ma centrale, j'ai compris que la chasse allait nous échapper, alors j'ai sauté dans mon 4x4, la carabine à côté de moi sur le siège et j'ai foncé jusqu'au passage. Je n'ai pas attendu longtemps. Lorsqu’il s'est présenté à moi, j’ai défouraillé. Il est tombé comme une m... ! J’ai appelé les copains au « talkie » et on l'a chargé. Un sacré beau cochon. Un mâle ? Non une grosse coche. Tu penses bien, à la vitesse où elle arrivait, j’'ai pas eu le temps de voir ! »
Dans des secteurs où ils agissent de cette façon, ces mêmes chasseurs se plaignent que la densité de sangliers est en nette diminution. Ils sont également irrités d’être régulièrement surveillés par les agents de l'ONCFS. Qu'ils continuent d'agir ainsi, ils n’auront bientôt plus l'occasion d'en chasser. Tôt ou tard, ils regretteront leurs actes.
Alors nous, les vrais chasseurs aux chiens courants, utilisons ces nouvelles technologies à bon escient, dans l’éthique de la chasse et le respect de la loi et du gibier, montrons l'exemple.

Marc Dudognon

La chasse française et l'Europe

La chasse française est-elle bien représentée au niveau européen ? La FACE (Fédération des Associations des Chasseurs de l'Union Européenne) est présidée par Gilbert de Turckheim, chasseur français de la région Lorraine. Son rôle consiste à oeuvrer à la promotion de la chasse dans le respect des principes d'utilisation durable des ressources naturelles et de maintien de la biodiversité. Elle assure aussi la défense des intérêts des chasseurs européens au niveau des institutions européennes et internationales.
La FACE est censée défendre les chasseurs mais aussi tout ce qui touche de loin ou de près à la chasse. Elle est reconnue comme partenaire de discussion majeure représentant sept millions de chasseurs européens. Elle est consultée par les différentes directions générales concernées pour l'élaboration et le suivi de la
réglementation de l'UE en matière de chasse, gestion de la vie sauvage, de conservation de la nature, armes à feu, santé des animaux sauvages, hygiène de la venaison etc.
Quel poids face à l’Europe ?
La FACE reflète-t-elle vraiment la voix des chasseurs français ?
La FACE possède-t-elle le pouvoir d’infléchir les décisions qui vont à l'encontre de nos attentes ?
L'institution est en contact régulier avec nos députés européens et travaille en étroite collaboration avec eux puisqu’elle assure le secrétariat de l'intergroupe chasse durable au parlement européen. En outre, le conseil de l’Europe a octroyé à la FACE le statut d'observateur pour les réunions du comité permanent de la convention de Berne.
Nous avons pu constater, nous, chasseurs français, lors de l'élaboration de la directive oiseaux, l'attentisme de la FACE. Nos chasseurs de gibier d'eau en payent le prix fort. Nous constatons aujourd'hui cet attentisme et ce manque de puissance face à l’Europe en ce qui concerne l'évolution du statut de certaines espèces ultra-protégées, en France et ailleurs. Pourquoi, par exemple, ne pas proposer la réouverture de la chasse
aux loups... avec des chiens courants en Europe ? Nos amis chasseurs frontaliers italiens et espagnols n'attendent que cela. 
Par ailleurs, il existe des différences considérables entre les états membres, tant au point de vue climat que biotope, façon de chasser, méthodes de chasse traditionnelles, migrations, nidification...
On ne peut pas mettre tous ces ingrédients dans le même pot et élaborer des directives communes.Nous n'avons pas souvent vu nos représentants français de la FACE s'associer à nos manifestations et venir voir ce qui se passe réellement sur le terrain. Alors, manque de concertation, de coordination, de communication avec le chasseur français ? Certainement. Manque de poids pour faire appliquer les mesures désirées par eux ? C'est une évidence.

Marc Dudognon

La sournoiserie n'a d'égale que la perversité

Le 15 Avril 2014, à l’Assemblée Nationale, alors que les députés débattaient du projet de loi de « simplification et de modernisation du droit et des procédures », Jean Glavany, ex-ministre de l’Agriculture, faisait adopter un amendement de dernière minute consistant à modifier le code civil en y inscrivant un article selon lequel « les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité ».
Le Président de la République s’était pourtant engagé à ne pas procéder à cette modification, estimant à juste titre que les différents textes législatifs et réglementaires en vigueur assuraient à l’animal une bonne protection contre les mauvais traitements.
Cette disposition a été adoptée en toute discrétion, sans aucune concertation.
Une fois de plus le monde politique nous montre combien il a perfectionné l’art de la fourberie au point de le transformer en sport national. Je ne sais combien il y a de licenciés dans cette catégorie mais la grande majorité mérite le carton rouge.
De ce fait, puisque l’on ne parle plus d’animaux de compagnie, toutes les activités liées à l’animal sont menacées, que ce soit la chasse dans son ensemble, la pêche, l’agriculture, la recherche, les cirques…bref toute activité où l’animal est présent.
La FNC et le monde agricole ont réagi à cette action mesquine mais BB, les végétalistes, les ONG écolos de tout poil, les groupuscules se disant écologistes vont faire le forcing pour que cet amendement voie le jour.
Toutes ces associations parasites idéologistes verdâtres, « les enverdeurs », comme on les nomme maintenant, poussées par des mouvements extrémistes fortunés d’Outre-Atlantique, ne vivent pas d’amour et d’eau fraîche mais de l’argent des contribuables que nos politiques leur distribuent à tout va. Ils ont aussi le soutien de politiciens sans vergogne. On se demande comment des hommes et des femmes ayant reçu une instruction dite « supérieure » peuvent agir ainsi. De la politique, mesdames, messieurs, rien que de la politique !
Comme si le monde de la chasse avait attendu ces groupuscules pour prendre les mesures nécessaires au bien-être des animaux domestiques et à la bien traitance !
Nous nous devons de rester extrêmement attentifs au suivi de cet amendement et proposer à notre Président de la République la création d’un comité de vigilance d’éthique politique.

Marc Dudognon

Études scientifiques…
La chasse est-elle en retard ?

Tous ceux qui participent ou qui ont participé aux réunions des CDCFS (Commissions Départementales de la Chasse et de la Faune Sauvage) savent ô combien il est difficile d’obtenir auprès de cette instance ce que les
chasseurs demandent. Cette difficulté ne vient bien souvent ni des DDPP (Directions Départementales de la Protection des Populations) ni des DDTM (Directions Départementales des Territoires et de la Mer), ni même des personnes qualifiées mais des opposants à la chasse, ceux qui se prétendent, eux et eux seuls, « associations de protection de la nature et de l’environnement ».

Dans certains départements, la composition des CDCFS est outrageusement déséquilibrée en faveur de ces ennemis affichés du monde de la chasse.
Si le chasseur doit toujours justifier par des preuves scientifiques indubitables ce à quoi il prétend, il suffit à ces éternels opposants de nous contredire verbalement, sans apporter la moindre preuve qui corrobore leurs dires ou en ne citant en référence que des études faites dans d’autres pays où la situation est radicalement différente.
Hélas ces donneurs de leçons ont pignon sur rue dans certains ministères. Peu importe qu’ils aient les arguments nécessaires pour mener la contestation.
Au niveau national, le monde de la chasse a toujours été le premier à entreprendre des études sur la migration des oiseaux, le comportement des animaux sauvages, les maladies du gibier et les zoonoses qui en découlent…
A l’échelon départemental, si certaines Fédérations attendent toujours l’aide de la Fédération Nationale pour leur venir en aide, d’autres se sont dotées de personnel qualifié. D’autres encore ont recruté de jeunes scientifiques, chargés de missions, qu’elles utilisent aussi à remplir d’autres tâches afin de rentabiliser au mieux cette embauche. Elles ont, me semble-t-il, fait le bon choix.

Le monde du chien courant n’est pas en reste. La vénerie a lancé une étude sur les corridors biologiques qui permettent aux espèces de se déplacer et d’assurer un brassage génétique naturel. Cette étude se fait en partenariat avec l’ONCFS et la FNC. Pour sa part, la FACCC a conduit une étude scientifique (voir pages 52 et 53). Il reste encore beaucoup de choses à explorer. Le monde de la chasse n’est pas en retard, il progresse.

Le quotidien le Figaro Magazine, du 10 Janvier 2014 vient de consacrer huit pages à la vénerie, en mentionnant le fait que de plus en plus de jeunes se livrent à cette passion. Ceci n’est pas de la recherche scientifique mais de la communication et c’est aussi très important. Pensez-y.

Marc Dudognon

Toujours en avant...

Avec 11 183 adhérents enregistrés en 2013 (soit 513 de plus que l’année précédente) le mouvement FACCC progresse de façon régulière et ce depuis de nombreuses années !

Merci à toutes celles et ceux qui contribuent, dans les départements comme au niveau national, à développer nos associations dans l’intérêt exclusif de la promotion de la chasse aux chiens courants.

Si 2013 a été un bon cru, l’année 2014 promet d’être tout aussi dynamique. En effet, pas moins de sept finales nationales seront organisées au cours du trimestre à venir (lapin, lièvre, chevreuil, cerf, rapprocheurs, chiens de pied sur piste artificielle et conduite de chiens à sangliers sur voie naturelle), pour le plus grand plaisir des spectateurs toujours plus nombreux. Véritables vitrines de nos savoir faire et de l’esprit FACCC qui nous gouverne, ces finales nationales constituent la clef de voûte d’un dispositif de sélection reposant sur plus de 150 concours et épreuves organisés chaque année par les 65 AFACCC de France.

Au plan institutionnel, la FACCC conduit actuellement une étude scientifique visant à répondre à la question suivante : « Par ses effets sur les compagnies de sangliers et sa capacité à les disperser, la chasse aux chiens courants influence-t-elle l’intensité et / ou la répartition spatiale des dégâts de sangliers ? ». Menée en partenariat avec la FNC et l’ONCFS cette démarche souligne la contribution de notre association aux côtés des grandes centrales cynégétiques nationales, tout comme notre capacité à conduire des dossiers d’envergure. Les conclusions de l’étude seront connues à la fin du premier semestre 2014 et présentées lors de l’A.G. FACCC le 27 juillet 2014 à Sorèze (Tarn).

Cette année, la FACCC a choisi de renforcer son soutien aux AFACCC. L’évolution récente du site www.faccc.fr en témoigne, tout particulièrement au travers des nouvelles fonctions offertes aux responsables des AFACCC dans l’espace privatif qui leur est dédié. La formation juridique prochainement proposée aux responsables des AFACCC et à leurs adhérents, par l’intermédiaire des Présidents de régions, constituera également une nouveauté pour 2014.

D’autres actions gouverneront l’activité à venir comme la mise en place d’une assurance « chiens de chasse » spécifiquement réservée aux adhérents des AFACCC, et à tarif préférentiel ou encore l’édition d’un troisième Hors-Série « Chien Courant » pour ne citer que ces deux exemples.

En marche depuis de nombreuses années, le mouvement FACCC ne cesse de progresser, porté par un Conseil d’Administration national impliqué et des équipes départementales dynamiques. Ne changeons rien à cette formule « magique »…

Très belle année 2014 à vous tous…

Marc Dudognon

Idées longues et mémoire courte

La FACCC a, quelquefois, servi de tremplin à certains de nos adhérents, leur permettant ainsi d'accéder à des fonctions dans divers organismes cynégétiques. C'est tout à leur honneur et c'est un signe manifeste de la vitalité de notre Fédération. Cela va du lieutenant de louveterie à l'administrateur de Fédération, en passant par les postes de président de Fédération départementale voire d'administrateur à Fédération Nationale des Chasseurs... A quand la présidence de la FNC?
La plupart n'ont pas oublié et savent reconnaître que la FACCC a joué un rôle plus ou moins important dans leur ascension en tant que bénévoles du milieu cynégétique.

La plupart des administrateurs de Fédérations sont restés adhérents à la FACCC mais il faut parfois rappeler à certains de ne pas oublier leurs origines. Quelquefois, certains sont pris d'amnésie subite dès qu'ils ont conquis ce qu'ils perçoivent comme "le Saint Graal". Pire, certains ne sont plus adhérents à la FACCC et profitent du poste qu'ils occupent pour s'octroyer des territoires de chasse où leurs anciens collègues n'ont le droit de découpler des chiens qu'avec parcimonie quand on ne leur interdit pas purement et simplement de lâcher des chiens courants. Heureusement, ces administrateurs là se comptent sur les doigts d'une main.

Voyons plutôt le bon côté des choses : notre mouvement entretient généralement de très bonnes relations avec les élus, que ce soit au niveau local ou national. Ces implantations au sein des Fédérations de chasseurs ont été très bénéfiques dans beaucoup de départements et la chasse aux chiens courants ne s'en porte que mieux. J'en veux pour exemple l'aide financière et logistique que la plupart des instances départementales octroient à nos AFACCC pour l'organisation de nos concours et nos diverses manifestations.

Mieux, certains de nos adhérents, administrateurs de Fédérations, ont réussi à convertir leurs présidents de Fédération à leur passion. Ces derniers ont même parfois fait l'acquisition de chiens courants, et ce dans des départements où notre mode de chasse n'est pas toujours bien toléré.

Certaines AFACCC sont mieux loties que d'autres mais ne faisons pas la fine bouche et remercions chaleureusement tous ces administrateurs et responsables de Fédération, présidents ou directeurs ainsi que ceux des louvetiers qui nous apportent leur aide et leur solidarité tout au long de l'année.

2013 étant année d'élection pour les FDC et la FNC, souhaitons que les nouveaux administrateurs fédéraux soient majoritairement adhérents à la FACCC ou qu'a minima ils soutiennent nos associations. Souhaitons surtout qu'ils possèdent une excellente mémoire...

Marc DUDOGNON

S’engager…

Le volontariat n’est plus ce qu’il était. Comme dit la chanson, « tout fout le camp ». Bien sûr, il est difficile à notre époque, faute de temps bien souvent, de pouvoir se consacrer à une association « sans but lucratif ».
Cette absence de disponibilité est un frein au bénévolat, mais pas seulement : Nous vivons une époque d’individualisme forcené, une époque où le simple « bonjour » du matin est souvent oublié. Par ailleurs, prendre des responsabilités au sein d’une association comporte une part de risque. Ce n’est plus d’un simple parapluie mais d’un paratonnerre dont on a besoin.
   
Entrer dans une association ne suffit pas pour en faire partie. Cependant, certains acceptent encore de s’engager ou tout au moins de se joindre à un groupe pour apporter une aide véritable et à long terme. Ils sont les bienvenus, ces « petites mains » qui viennent de leur plein gré grossir nos rangs et apporter leur pierre à l’édifice, que ce soit à la suite d’une rencontre fortuite, à la demande d’un ami ou par conviction.
  
Cette pierre peut n’être qu’un petit caillou, tout comme il peut s’agir de quelqu’un possédant une âme de meneur, prêt alors à prendre des responsabilités, là n’est pas l’essentiel. Dans nos campagnes, on arrive encore à recruter des volontaires. Les enfants accompagnent Papa-Maman aux réunions et viennent tout naturellement s’intégrer à l’association. Certains y restent longtemps. C’est parfois une bonne chose qui permet à plusieurs générations de se côtoyer.
    
Mais que dire de ces administrateurs ou de ces présidents arc-boutés depuis tant d’années sur leurs prérogatives ? Ont-ils conservé leur enthousiasme juvénile ? Je ne le pense pas. Leur bedaine arrondie par les ans et les gueuletons, ils siègent sur un trône de monarque de droit divin et se croient irremplaçables. De grâce, Messieurs, laissez la place aux jeunes !
  
Marc DUDOGNON
Président de la FACCC

« 147 à 151, tels sont les numéros des articles qui régissent le règlement concernant les pétitions déposées à l’Assemblée Nationale. Tout citoyen peut lancer une pétition à condition que soient mentionnés, sur cette dernière, le nom et l’adresse du pétitionnaire et qu’elle soit adressée au Président de l’Assemblée ou déposée par un député qui en est signataire.

Depuis plusieurs années, on voit fleurir des pétitions en tous genres qui vont de l’interdiction de la corrida, de la chasse à courre, en passant par le soutien au légionnaire masqué. Ces pétitions sont examinées et, après un cheminement dont je vous fais grâce, elles sont soit classées, soit renvoyées devant une autre commission, un ministre ou le médiateur de la république, etc. Des sites internet se sont spécialisés dans ce genre d’exercice. Ils mentionnent que cette expression est une des plus anciennes de la démocratie. Ils n’omettent pas de préciser cependant que les pétitions qui incitent à la violence, offensent autrui, utilisent un langage vulgaire, irresponsable ou antisocial ne sont pas admises.

Si certains pétitionnaires recherchaient la signification de ces mots dans le Larousse, beaucoup moins de pétitions circuleraient sur le net. Ces pétitionnaires dénoncent l’ignominie et l’intolérance, devenus des sports nationaux. Or ils sont les premiers à les pratiquer. Si la justice se livrait à un véritable travail d’investigation, y compris sur Internet, pour propos déplacés, le personnel employé à cette fin aurait du travail pour le restant de ses jours et une retraite assurée. « Et la chasse dans tout cela ? » me direz-vous. Elle n’est pas épargnée. Nous devons sans cesse être aux aguets de la moindre pétition à l’encontre de notre activité légale, mode de chasse ancestral.

Oui, nous sommes offensés par cette manière d’agir, oui, ces signataires sont irresponsables et antisociaux. Alors pourquoi prendre en compte ces pétitions ? Pourquoi ne pas en poursuivre les instigateurs ? Ne sommes-nous pas tous égaux ? »

Marc DUDOGNON
Président de la FACCC

« Hommage

Bernard Banderier nous a quittés, frappé par un mal brutal, à 65 ans. Bernard était un vrai Jurassien, homme droit, travailleur acharné, passionné par tout ce qu’il entreprenait.

Militant il fut, allant jusqu’au bout de ses convictions. Le 23 février 1906, les vignerons d’Arbois déclenchèrent une grève de l’impôt avec prise d’otage des agents du fisc ce qui, à l’époque, fit la une des journaux. Et l’administration dut reculer. Pour Bernard, c’était ça, combattre l’injustice, par des actions sur le terrain mais aussi par le verbe et les mots. Ces qualités, il les avait mises, totalement, au service de la FACCC. La revue Chien Courant était son enfant. Au fil des ans, il l’a façonnée, modernisée, embellie au point d’en faire une revue référence dans le monde cynégétique.

Il était l’ami de tous et appréciait particulièrement ces discussions interminables, lors de soirées entre copains, après un concours ou une partie de chasse. La chasse, il l’aimait, surtout celle du lièvre avec ses chiennes lucernoises. Dire qu’il était si heureux que sa fille Ophélie l’accompagne à la chasse et mène ses chiennes avec ses fidèles amis ! J’ai eu le plaisir de partager avec eux ses deux dernières journées de chasse. « Ils vont bien, les petits ! », me confiait-il avec fierté.

En tant que président de la commission des épreuves, il savait régler les problèmes en douceur, sans heurt. Bernard était aussi directeur de la publication et rédacteur en chef de Chien Courant, président départemental de l’AFACCC 39, vice-président de la région cinq et vice président de la FACCC. Bernard était mon bras droit, mon complice et surtout mon ami. Je souhaite à tout responsable d’association d’avoir un jour la chance de travailler avec un homme comme lui.

Si Rouget de Lisle et Victor Hugo, Pasteur mais aussi Courbet et Pergaud ont donné à la Franche-Comté ses lettres de noblesse, Bernard, lui, a contribué, aux côtés de Patrick Molina, à faire reconnaître la FACCC comme une grande Fédération. Nous devons lui en être reconnaissants. Salut mon Bernard. »

Marc DUDOGNON
Président de la FACCC

« Histoire d’ours

Sur Google, tapez « Férus », association pour la protection de l’ours, du loup et du lynx. Cela commence ainsi : « si les prédateurs vous intéressent... ». Puis allez sur « les commentaires ». C’est un forum. A la lecture tant du style que du contenu, on est vite renseigné sur le portrait psychologique et sur l’origine culturelle et géographique des auteurs de ces messages. Les bergers s’y voient traiter d’analphabètes. On leur reproche également d’engranger des subventions phénoménales. Ces gens-là devraient se renseigner ou relire leurs propos, ce qui, soit dit au passage, leur permettrait de corriger bon nombre de fautes d’orthographe et de syntaxe. Certains vont jusqu’à éprouver « de la honte pour la France », état qui ose autoriser le tir du loup, « décision scandaleuse et irrationnelle… ». Eh bien, messieurs dames, le monde est grand, on ne vous retient pas ! Il est assez cocasse de remarquer que ces mêmes ONG environnementales qui s’offusquent des ponts d’or faits aux bergers vivent elles-mêmes et grassement des subventions de la nation.

Les chasseurs, eux aussi, font les frais des élucubrations de ces zoolâtres d’un autre temps. Confrontés à eux, les préfets de l’Ariège et des Hautes-Pyrénées ont dû prendre des arrêtés interdisant la chasse en battue aux chiens courants, chasse qui, comme chacun sait, est « une des activités les plus dérangeantes pour l’ours », pendant 48 heures dans les secteurs où la présence de celui-ci est avérée.

La chasse aux chiens courants, toujours elle, est également interdite dans un périmètre de cinquante hectares autour de la tanière de l’ursidé. S’est-on beaucoup préoccupé de la présence du loup, de l’ours ou du grand tétras lorsque la fièvre de l’or blanc a envahi les creux de vallées et les versants pyrénéens, avec son cortège de remontées mécaniques, pistes aménagées et structures immobilières hideuses ? Dans ces stations, ceux-là même qui ont bradé la montagne sans respect pour le biotope sont maintenant les premiers à soutenir les associations de défense. Car l’ours, ça fait vendre, « c’est porteur », comme on dit dans leur jargon. Et pour achever de se donner bonne conscience, ils vendent des vêtements d’hiver « bio ».

Une fois encore, une minorité décide pour les autres. Car, Férus, il faut le savoir, s’il compte 18,27 % d’adhérents en région parisienne, arrive péniblement à 8,19 % dans les Pyrénées (Source Férus). Notez que l’on annonce un pourcentage, pas un nombre ! On dit que l’animal adopte le comportement de l’homme. C’est sans doute vrai. L’ours (mâle) Pyros imite Férus : Il veut régner en maître dans son secteur pyrénéen. »

Marc DUDOGNON
Président de la FACCC

« Les garder bien au chaud

Au mois d’Avril 2012, le Président de la République sortant et François Hollande, tous deux candidats à l’élection présidentielle, faisaient
parvenir un courrier aux présidents des fédérations départementales des chasseurs et aux présidents des associations spécialisées.
Chacun y exprimait sa vision présente et future de la chasse. Je ne retiendrai que la lettre de notre nouveau président puisque nous allons devoir travailler avec lui et ses ministres durant cinq ans. Tout d’abord, François Hollande, par sa démarche, montre qu’il attache la même importance aux associations spécialisées qu’aux fédérations. Il souhaite notre présence dans toutes les instances de gouvernance nature en nous promettant une vigilance sans faille. Je cite : « pour que les réformes à venir confortent votre modèle associatif fédéral, vos modes de financement et vos missions d’intérêt général ». En conclusion : « Pour moi la chasse n’est pas une survivance d’un lointain passé, mais une valeur d’avenir qui s’inscrit dans une politique rurale ambitieuse que nous avons le devoir de mettre en oeuvre ensemble et au plus vite ».

Bien entendu Monsieur Bernard Baudin, Président de la Fédération nationale des chasseurs et élu UMP, a adressé dans les jours suivant l’élection présidentielle non pas ses félicitations mais un courrier d’encouragement lui rappelant au passage trois points essentiels du devenir de notre passion :

- la reconnaissance de la chasse dans tout ce qu’elle représente
- le refus d’une agence de la nature et tout ce qui va avec
- une intégration et une écoute au niveau de l’Europe

Il n’y a hélas pas eu que ces courriers. J’ai aussi parcouru sur le net le programme de toutes et tous les candidates et candidats. Là non plus, je n’ai pas retenu et ne vous citerai pas toutes les propositions ubuesques et hilarantes mais ô combien dangereuses pour notre avenir que j’ai pu découvrir. On accuse souvent les chasseurs de sectarisme. Que dire alors de celui des écologistes qui conduit invariablement à la réduction des libertés ?

Il fallait que cela soit dit, en dehors de toute opinion politique. Il en faudra plus pour faire reculer la LPO et toutes ces associations anti-chasse qui ont coutume de rentrer par la fenêtre lorsque la porte est fermée, montrant bien par là leur peu de savoir vivre et leur sens particulier de la propriété. Pour ma part je vais garder bien au chaud ces courriers, des fois que… »

Marc DUDOGNON
Président de la FACCC

« Chasse made in France

Les associations cynégétiques spécialisées se battent pour faire respecter les modes de chasse qu’elles représentent et reconnaître leurs droits quant à leur pratique. Pas toujours entendues, elles ont le mérite d’oeuvrer avec conviction. Elles
perpétuent et transmettent également un savoir faire ancestral qui s’accompagne d’un langage propre et précis.

Petite parenthèse, c’est dans les associations de chasse traditionnelles et spécialisées que les porteurs de permis de chasser maintiennent leurs effectifs voire les augmentent contrairement aux chasseurs généralistes. Aussi, le vocabulaire et les termes employés par des annonceurs publicitaires, vantant leurs territoires de chasse et leurs prélèvements, me hérissent le poil.

« Monteria à la sauce gauloise avec rehalas de 40 chiens» ! Ma curiosité m’a poussé à visiter ce site plus en détail. J’ai pu constater que ce type de parc ou d’enclos d’élevage ne ressemble pas à la province de Caceres, on ne chasse pas sur des milliers d’hectares, on ne chasse pas en milieu ouvert, on n’utilise pas de rehalas constitués de podencos et de molosses ibériques.

Pourquoi utiliser ce vocabulaire qui n’a rien à voir avec la chasse traditionnelle aux chiens courants, ni avec les monterias et encore moins avec la chasse que pratiquaient les Gaulois ? Dans chaque village gaulois, il y avait une meute, souvent propriété du chef du village et la venaison nourrissait la population. De nos jours, on pratique la chasse traditionnelle aux chiens courants par passion et non par nécessité alimentaire.

Je ne conteste pas le fait que ces annonceurs cherchent des clients fortunés : Eh oui, à 2500
le week-end, il faut aller chercher l’argent là où il se trouve. Je pense que c’est certainement la sauce gauloise qui doit faire monter le prix mais je me demande comment ils ont pu se faire transmettre la recette de la potion magique. Le fait d’annoncer « Monteria à la sauce gauloise » attire mieux le client que « chasse en enclos 45 tireurs 80 cervidés et 25 sangliers dans le weekend». De toute façon, ce type de clientèle ne se soucie guère du vocabulaire ou de l’éthique, elle vient là pour tirer et non pour chasser. Enfin, je doute, vu le contenu de l’annonce, que les promoteurs de ces chasses connaissent le vocabulaire usuel du chasseur aux chiens courants. Connaissent-ils seulement les vraies valeurs de la chasse française ? Par contre, ce qu’ils connaissent bien c’est la valeur de l’argent. »

Marc DUDOGNON
Président de la FACCC

« Schémas Départementaux Cynégétiques… le pire et le meilleur !

En cette fin d’année 2011, bon nombre de Schémas Départementaux Cynégétiques ont été rédigés et leur contenu approuvé par les préfets. Créé par la loi Chasse du 26 juillet 2000, le S.D.C est en quelque sorte la vitrine de la chasse dans chaque département. Etabli pour une période de six ans renouvelable, il fixe notamment les dispositions relatives aux plans de chasse et de gestion, les mesures relatives à la sécurité des chasseurs et des non-chasseurs, les actions pour améliorer la pratique de la chasse, les actions menées en vue de préserver, de protéger ou de restaurer les habitats naturels, les orientations devant permettre d’atteindre l’équilibre agro-sylvo-cynégétique.

J’en ai lu plusieurs, de départements du nord et du sud de la France, de l’ouest et de l’est. Pour certains, il semblerait que l’on ait mis un papier calque sous le précédent afin de ne pas faire de vagues et de ne froisser personne. Pour d’autres heureusement, ce schéma est autre chose qu’un simple copier-coller. On sent le travail de fond et la concertation.

On y trouve des idées nouvelles, audacieuses et novatrices, demandant de la part des chasseurs un effort important mais ô combien bénéfique pour l’image de la chasse. Et la chasse aux chiens courants dans tout cela ? Elle n’a pas été oubliée dans les départements qui savent que ce mode de chasse, jugé obsolète par quelques-uns, s’inscrit bien dans l’avenir cynégétique par sa pratique et le nombre de ses pratiquants.

Messieurs les Présidents et Administrateurs des fédérations, merci à ceux qui n’ont pas oublié la chasse aux chiens courants et lui ont réservé la place qui lui revient dans les modes de chasse pratiqués ! Merci d’avoir évoqué à cette occasion l’importance et le rôle des chiens du 6ème groupe, l’utilisation qui doit en être faite dans le respect de la culture « chien courant » ! A l’aube de cette nouvelle année, j’adresse à chacun tous mes voeux de bonheur les plus sincères pour 2012. »

Marc DUDOGNON
Président de la FACCC

« Charité bien ordonnée…

Combien de fois a-t-on pu entendre, chez bon nombre des nôtres, ces appels incantatoires à
l’unité des chasseurs ? Ah ! Si tous les chasseurs se donnaient la main, quelle belle ronde autour de
l’hexagone cela ferait ! Mais surtout quelle formidable force de lobbying, capable d’infléchir toute décision politique et de l’orienter dans notre sens ! « L’union fait la force », refrain bien connu, devrait être la devise des chasseurs de France.

Or, il en va tout autrement et l’unité reste une lointaine chimère. Préoccupations, intérêts ou aspirations, tout sépare chasseurs de petit gibier, de grand, au gibier d’eau, bécassiers, lapiniers, chasseurs aux chiens courants et paloumayres. Le plus grave peut-être est que les divisions apparaissent dans l’exercice même de notre passion, dans notre pratique cynégétique c’est-à-dire dans l’image que nous offrons.

Plus grave encore, dans un même mode de chasse, les dissensions sont déjà fortes. Il suffit pour s’en convaincre de jeter un oeil sur le nombre important de règlements intérieurs qui régissent la chasse dans les ACCA et les sociétés communales. Véritables florilèges de l’intolérance, ils rivalisent d’ingéniosité pour évincer les minorités accusées d’empêcher de chasser en rond ou plutôt en battue. Là, on interdit le lièvre le week-end, ici on limite le nombre ou la taille des chiens sur certaines espèces. Le sanglier, il faut bien le dire, a le don de révéler les mauvais penchants de certains et s’ils sont les plus forts, ces derniers monopolisent le droit de chasse.

Qu’il soit permis de rappeler à cette occasion l’article 7 de notre charte :
« Nous, chasseurs aux chiens courants, nous engageons à développer entre chasseurs une nécessaire solidarité et respecter l’exercice des différents modes de chasse dans le respect mutuel de leurs pratiques ». Le chasseur aux chiens courants se doit de pratiquer la convivialité dans son sens premier : « capacité à favoriser la tolérance et les échanges réciproques ».

Appliquons à nous-mêmes ce que nous voulons voir appliquer par les autres. Si la FACCC est une grande famille, chacun de ses membres doit témoigner de sentiments fraternels indéfectibles à l’égard de l’ensemble. Les espèces chassées ne doivent en aucun cas servir de prétexte à exclure. Que le chien courant permette de nous rassembler ! Et n’oublions pas : « charité bien ordonnée commence par soi même ! »

Bernard BANDERIER

« Tendance : phénomène de société
La chasse va-t-elle en profiter ?

Il y a des mots qui, du jour au lendemain, se retrouvent au hit parade du vocabulaire français tout comme un vêtement devient à la mode. On ne dit plus « c’est la mode » ou même « c’est branché », on dit : « c’est tendance ! ».

Que notre Yannick Noah national se produise sur scène pieds nus et on ouvre à Paris des bars accueillant les clients déchaussés, « les bars foot ». En haute couture, la fourrure redevient également tendance et de nouveau des mannequins osent poser vêtues de peaux de bête. Et si, dans quelques jours, on n’hésitait pas à placarder des affiches publicitaires montrant un citadin en costume cravate, jambières retroussées, les pieds dans l’eau, faisant la passée aux canards avec son fusil et son chien ?

Le monde de la chasse, les chasseurs sont restés si frileux pour exprimer passion que les fabricants de polaires sont devenus milliardaires. Après le bobo, le geek, le hipster sont les nouveaux sociotypes. Le chasseur le sera-t-il un jour ? La chasse sera-t-elle à son tour tendance ?

A l’approche de l’échéance électorale, la chasse semble elle aussi revenir au goût du jour. Certes il convient d’avancer mais restons sur nos gardes, les effets de mode sont éphémères et peuvent s’estomper après 2012. »

Marc DUDOGNON

D’Henri IV à nos jours

La progéniture de Jeanne d’Albret, le prince de Vianne ou si vous préférez Henri IV, a visité
toute la France durant son règne. Il a certainement été bercé par les histoires de chasse contées par son père, lu et relu les livres de chasse de Gaston Phoebus.

Il chassa de son Béarn natal jusqu’en Bretagne en passant par les forêts bordant la capitale. Pour ce faire, il lui fallut traverser la Loire à plusieurs reprises. Il a utilisé et usé bons nombres de chiens de chasse. Ses compagnons furent chiens blancs et gris de la vénerie royale, lévriers, chiens de la Vallée d’ Aspe, Anglo Français, chiens de l’Ariège et même mâtins. Il pratiqua la vénerie avec beaucoup de passion mais aussi la chasse au vol et la chasse aux champs (chasse à tir du gibier de plaine). Il déclara que chasser à travers toutes ses provinces l’enrichirent non pas financièrement mais humainement.

Je ne veux pas faire la biographie d’Henri IV mais faire le rapprochement avec nos concours FACCC. Les adhérents qui concourent dans nos épreuves peuvent en parler. Ils vous diront, comme Henri IV, qu’en participant ils ont découvert différentes façon de chasser, d’autres races ou types de chiens que ceux utilisés chez eux, l’accueil dans les régions visitées tout aussi chaleureux du Nord au Sud, comment ils se sont imprégnés de cet esprit de camaraderie et de sportivité. Cela leur aura aussi permis de parfaire leurs connaissances géographiques et de constater que le président de la FACCC demeure dans les Deux-Sèvres (79), à 450 km de PARIS, à 200 km au Sud de la Loire, 70km de La Rochelle et 60 km de Poitiers.

La FACCC contribue à faire découvrir à ses adhérents nos régions françaises, nos coutumes et nos chiens courants.

Marc DUDOGNON

« Un ange est passé…

Je ne voudrais pas que vous puissiez penser en lisant ce titre que je veux vous endoctriner
ou attenter à vos convictions religieuses, la FACCC a d’autres atouts pour trouver des
adhérents. Alors pourquoi pas : « Ne prenons pas les canards sauvages pour des enfants du Bon Dieu ! »

On a tous eu un voisin, un ami, un proche avec qui on avait affinité ou complicité et qui nous a laissé un souvenir impérissable de par sa gentillesse, les blagues qu’il lançait ou sa personnalité. Quelques-uns nous ont quittés très jeunes. Ceux-là nous ont peut-être le plus marqués. Ils ont même fait couler quelques larmes. Il nous est tous arrivé, lors d’une partie de chasse, de faire une pause à l’ombre du feuillage d’un arbre ou lors d’une attente au poste de regarder au loin, de nous abandonner : Une petite lueur semble nous traverser l’esprit. Les souvenirs rejaillissent. Nous nous remémorons les images, les bons moments passés ensemble. Notre subconscient se peuple de rêves peut-être inaccessibles, mais qui nous font oublier quelques secondes soucis et tracasseries du moment. Une douce somnolence nous envahit.

Le vent, une détonation, le bruit d’une bête nous réveille et nous ramène à la réalité. Tiens, « un ange est passé » se dit-on alors. Les anges, les « vrais », sont symboles de pureté et d’innocence.

Méfions-nous toutefois de ceux qui portent cagoule, s’habillent de noir ou se griment en lapin des bois pour faire croire à leur angélisme ! Le président de la FACCC et son conseil d’administration vous adressent leurs voeux les plus chaleureux pour 2011. »

Marc DUDOGNON